Les acteurs économiques et institutionnels tous ensemble

Les CCI Nord de France et Picardie et la Conférence permanente des chargeurs Nord de France ont organisé une réunion de travail à l’Atria-Mercure d’Arras, avec comme objectifs de marquer l’adhésion des chargeurs du Nord-Pas-de-Calais et de Picardie au projet canal Seine-Nord Europe, d’identifier des propositions d’actions pour participer à la réussite économique du canal, les thématiques de ces pistes étant de tout ordre (formation, services d’accompagnement, batellerie, etc.). Près de 200 participants ont travaillé collectivement à l’identification d’actions à mettre en place.

Rémi Pauvros, député du Nord, grand architecte du canal Seine Nord, a présenté documents à l’appui, l’état d’avancement du projet avec ses grandes dates de points d’étapes.
Rémi Pauvros, député du Nord, grand architecte du canal Seine Nord, a présenté documents à l’appui, l’état d’avancement du projet avec ses grandes dates de points d’étapes.
D.R.

Rémi Pauvros, député du Nord, grand architecte du canal Seine-Nord, a présenté, documents à l’appui, l’état d’avancement du projet avec ses grandes dates de points d’étapes.

Interventions des acteurs institutionnels. Philippe Vasseur, président de la CCI Nord de France, a rappelé l’importance du projet pour l’avenir économique des régions et son rôle fédérateur. «Il s’agit là d’une infrastructure majeure pour le développement économique de nos territoires. Ce lien entre la Belgique et le Bassin parisien participera à la réalité de la nouvelle région Nord-Pas-de-Calais-Picardie.» Jacky Lebrun, président de la CCI Picardie, a évoqué les milliers d’emplois et des retombées économiques potentielles faisant «saliver» les territoires et les entreprises. Rémi Pauvros, député du Nord en charge de la mission parlementaire de définition de la société de projet canal Seine-Nord Europe, a apporté des éléments de calendrier rassurants : «On n’a jamais été aussi près d’une réalisation.» Le dossier en vue d’un financement à hauteur de 40% par l’Europe (sur un total de 4,7 milliards) est déposé à Bruxelles.

Frédéric Cuvillier, ancien ministre des Transports, a rappelé l’immense travail accompli : «Il y a deux ans encore, on s’interrogeait sur la possibilité ou non de réaliser ce projet. Aujourd’hui, nous parlons des actions qui accompagneront cette infrastructure.»

Différents acteurs des territoires ont fait part de nombreuses actions qu’ils portaient pour la réussite du chantier. Francis Aldebert, président de la CCI Grand-Hainaut, a évoqué l’action en faveur de la batellerie par le biais du Consortium des voies navigables et pour la promotion du mode fluvial. Patrick Masclet, de l’association Aire métropolitaine de Lille et président de l’Association des maires du Nord, a rappelé l’engagement permanent des acteurs des territoires pour la réussite du projet.  Pierre de Saintignon, 1er vice-président de la Région Nord-Pas-de-Calais, a souligné l’engagement unanime des acteurs du développement et des entreprises en faveur de ce projet, «cette infrastructure dont les pères et les mères revendiqués sont de plus en nombreux».  

Des ateliers thématiques. Les participants ont travaillé sur différentes thématiques. Les échanges ont foisonné entre des personnalités d’horizons différents (de Xavier Bertrand, député-maire de Saint-Quentin, en passant par les directions régionales de Pôle emploi, des gestionnaires d’infrastructures, chargeurs, logisticiens, entreprises de conseils et représentants des CCI), qui ont permis d’apporter des propositions concrètes sur quatre thématiques. Nous en avons sélectionné quelques-unes.

Sur la question «comment faire du chantier du canal Seine-Nord Europe une opportunité pour le territoire», ressortent le souhait que les marchés publics soient présentés sous la forme de lots afin de permettre aux PME de participer, la mise en œuvre d’un service d’accompagnement pour aider les entreprises à répondre collectivement ou individuellement et un dispositif de communication sur les appels d’offres à destination des entreprises susceptibles d’y répondre.

A la question «comment faire du canal Seine-Nord Europe un outil pour le développement économique des territoires desservis», il convient de s’appuyer sur le projet pour rattraper certains retards en matière d’aménagement du territoire (numérique), de développer un plan de développement touristique et de concevoir un parcours énergétique autour du canal (éolien, solaire, etc.), de mettre en place un plan national de développement des modes ferroviaire et fluvial, de créer un guichet fluvial, «porte d’entrée vers ce mode de transport».

«La diversité des métiers du fluvial : quels métiers, quelles formations» fait émerger des besoins en formation d’apprentis sur trois ans en vue du lancement du chantier, une relance du plan “canal emploi” pour répondre aux besoins de batellerie du futur, des formations aux commissionnaires de transport labellisé “multimodal”.

Sur le sujet «le mode fluvial et la troisième révolution industrielle, quelles innovations pour son développement», sont souhaités le lancement d’un appel d’offres européen sur la péniche du futur, une réflexion sur la mise en place de trains péniches (succession de barges de 1 000 tonnes), la création d’un pôle de compétitivité franco-belgo-néerlandais sur la batellerie.

Ces différents éléments constitueront le cœur de la copie des acteurs économiques pour la réussite de ce projet. Le document soumis à Rémi Pauvros sera l’un des socles de la mission parlementaire en cours sur la définition de la société de projet canal Seine-Nord Europe.