Les accompagnés de l’APC…

Les gestes sont précis, méthodiques, épurés traduisant une certaine dextérité. Dans les mains de Vileyvanh, l’élément en matériau acier prend forme pour venir s’inscrire dans un ensemble complet dans l’un des ateliers du centre de Maxéville du Pôle formation UIMM Lorraine. À l’image de cette pièce métallique en pleine mutation, la trentenaire originaire de Laxou est en reconversion professionnelle. «J’étais basée à Paris dans l’administratif et le commercial. Une rupture conventionnelle m’a entraîné à m’engager vers d’autres domaines», explique la jeune femme en bleu de travail de retour de pause. «La crise sanitaire et la première période de confinement m’ont permis de chercher et trouver ma voie. Je suis bricoleuse, sur YouTube j’ai découvert des reportages sur le métier de soudeur. J’ai eu le déclic et mon appétence pour la soudure s’est confirmée.» Sa nouvelle voie, elle se la trace aujourd’hui avec un retour en Lorraine auprès des siens, via une formation pour un obtenir un CQPM (Certificat de qualification paritaire de la métallurgie) en tuyauterie industrielle. Accompagnée par l’APC (Association Perspectives et Compétences), entité majeure du Pôle formation UIMM Lorraine (voir encadré), elle se remet à niveau pendant l’été dernier et vient de terminer son premier stage au sein d’une entreprise régionale.


Employabilité quasi certaine

«J’ai bon espoir pour la suite, c’est toujours possible de repartir de zéro.» À quelques encablures dans l’atelier, Robin, ancien cuisinier pendant douze ans, s’applique sur une pièce conique avec attention dans le cadre de sa formation de transformateur de métaux. «Avec la crise sanitaire, il fallait que j’aille de l’avant. Après des réponses infructueuses dans certains centres d’autres organismes de la région de Moselle, c’est à l’APC que j’ai trouvé écoute et accompagnement.» Dans quelques mois, il devrait pouvoir trouver un nouveau poste. «80 % des personnes que nous formons sont embauchées au terme de leur cursus», assure Marie-Odile Gérardin, la présidente d’APC. Une employabilité recherchée également pour Lysiane et Ulrich qui préparent un CQPM en usinage. Avec un parcours atypique de la santé, au social en passant le SAV, Lysiane se tourne vers l’industrie après un bilan de compétences. «En usinage, j’ai découvert que le spectre d’intervention était large et la technologie m’a toujours intéressée.» BTS de gestion logistique et transport. Ulrich a changé ses perspectives professionnelles. «Il n’avait plus vraiment de débouchés ! Je me suis tourné vers cette formation qualifiante car les débouchés dans l’industrie sont présents. J’ai appris à réapprendre à apprendre.» Ces histoires de vie, elles sont nombreuses du côté de l’APC et du Pôle formation UIMM Lorraine. Cette année, une cinquantaine d’actions de formation sont engagées par l’APC.