L'enseigne lilloise revisite le canard façon street food

Un an après l'ouverture du premier restaurant-épicerie dans les halles de Wazemmes, Canard Street prendra bientôt ses quartiers dans le centre-ville, rue de Béthune. Son concept, unique en région, a tout pour séduire les amateurs de canard.

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Grégoire de Scorbiac et Nicolas Drouault, fondateurs de Canard Street.

Très attachés au Sud-Ouest et fervents amateurs de canard, Grégoire de Scorbiac et Nicolas Drouault se sont lancé un défi : revisiter le canard à travers un street food-épicerie. «C’est lors de mon année de césure à Hong Kong que je me suis rendu compte de l’attrait des Asiatiques pour le canard. J’ai donc voulu faire découvrir le canard français en magret ou en confit et ils ont trouvé ça très bon», raconte Nicolas Drouault. De retour en France, il rencontre Grégoire de Scorbiac dans le cadre d’un master en entrepreneuriat et lui fait part de son projet. «Son idée m’a convaincu tout de suite. La canard revisité à emporter était une idée brillante.» Le projet se concrétise petit à petit et le duo d’entrepreneurs se laisse six mois pour tester les recettes. Canard Street fait l’unanimité auprès de leurs proches et le projet intègre l’incubateur de l’EDHEC en mai 2016. «Nous avons créé les recettes de A à Z. La culture du bien-manger et le sens du service ont tout de suite été nos priorités.»

Wazemmes pour commencer. Avec le soutien humain de l’EDHEC ainsi que le soutien financier de France initiative et Nord actif, Canard Street ouvre son premier restaurant-épicerie dans les halles de Wazemmes en septembre 2016. «Nous avons saisi l’opportunité. Les halles de Wazemmes, véritable lieu de passage, représentent une chance énorme. Wazemmes a d’ailleurs grandement contribué à la réussite du projet.» Le concept ? Un restaurant-épicerie proposant à la fois un repas sur place ou à emporter et un plus large choix de produits à acheter dans l’épicerie. «L’épicerie représente 20% du CA mais est une partie indissociable du concept. Elle propose une trentaine de références et les produits proviennent d’Alsace, de Loire-Atlantique et du Sud-Ouest», confie Nicolas Drouault. Quant à la partie street food, une carte assez restreinte comprend à la fois des recettes de burgers, du magret de canard et du confit de canard. «L’idée est de jouer entre le magret et le confit tout en proposant des burgers. Nos tarifs (12 € le menu) sont accessibles à tous.» Un pari audacieux qui a séduit plus d’un lillois. «Notre concept a très vite fonctionné, nous avons été agréablement surpris. Aujourd’hui, nous avons des clients fidèles de tout âge», se réjouit Grégoire de Scorbiac.

Et bientôt, rue de Béthune. Seulement un an après l’ouverture du premier restaurant-épicerie à Wazemmes, un second Canard Street ouvrira ses portes au 62 rue de Béthune, la plus passante de la capitale des Flandres. Le commerce, qui s’étend sur 120 m², offrira 56 places assises et la possibilité de manger sur place ou à emporter.

Ambition internationale. Récemment, le fondateur de Fresh Burritos, Timothée Tronet a rejoint l’aventure Canard Street en tant qu’associé et mentor. Un renfort de poids pour le duo d’entrepreneurs qui bénéficie de conseils précieux dans leur développement. L’idée de mettre en place un site de e-commerce ne devrait pas tarder à se concrétiser. Canard Street, élu lauréat de Réseau Entreprendre Nord en juillet, est en course pour le concours national Unibal dont la finale désignera le vainqueur fin septembre. Comme vous l’aurez compris, les fondateurs ne manquent pas d’ambition. D’ici un an, le concept devrait s’implanter à Paris avant de s’attaquer à Londres et Bruxelles. À horizon 2020, les fondateurs de Canard Street rêvent de New York. Pour l’heure, le concept a cartonné à Wazemmes, en fera-t-il autant rue de Béthune ?