L'emploi des cadres se porte de mieux en mieux

L'Association pour l'emploi des cadres (APEC) a présenté, le 14 février, son bilan de l'année 2017 sur le recrutement des cadres. Celui-ci, en nette hausse, pourrait poursuivre sur sa lancée avec des intentions records pour 2018.

Carine Gosse, vice-présidente du comité paritaire régional Hauts-de-France et Valérie Fenaux déléguée régionale Apec Hauts-de-France
Carine Gosse, vice-présidente du comité paritaire régional Hauts-de-France et Valérie Fenaux déléguée régionale Apec Hauts-de-France

Carine Gosse, vice-présidente du Comité paritaire régional Hauts-de-France, et Valérie Fenaux, déléguée régionale Apec Hauts-de-France.

L’Apec a présenté son enquête annuelle sur l’emploi des cadres le 14 février. Optimistes, les résultats montrent une belle dynamique des recrutements et des prévisions en hausse pour 2018. L’année écoulée observe déjà une montée en puissance avec une hausse de l’emploi de 5% par rapport à 2016. Sur 887 entreprises des Hauts-de-France interrogées sur leurs intentions de recrutement, l’association a observé une tendance entre +4% et +11% pour l’année 2018, une augmentation qui se situe dans la moyenne nationale. Elle représente 15 620 à 16 680 recrutements. Dans le détail, 12% des entreprises des Hauts-de-France souhaiteraient augmenter leurs effectifs et 5% le réduire. Un optimisme qui fait des Hauts-de-France la 4e région dans les intentions de recrutement. Parmi les profils les plus recherchés, les candidats ayant un à cinq ans d’expérience restent les mieux lotis, tandis que les «débutants»profitent de la conjoncture économique favorable. L’emploi senior montre quant à lui un écart entre les offres et les intentions d’embauche, l’action dépassant la prévision. Seule ombre au tableau, les promotions de salariés au statut cadre ont observé une baisse de 8% par rapport à 2016. Elles étaient de l’ordre de 4 020 en 2017.

Des difficultés de recrutement

Certains métiers peinent à capter les profils cadres. Par ailleurs, l’effet de la métropole lilloise a tendance à aspirer les talents de la région selon Carine Gosse, vice-présidente du Comité paritaire régional. «Les PME et TPE en industrie n’ont pas d’offres attractives. Une marque doit se travailler pour recruter», explique-t-elle. Le secteur informatique, malgré la demande croissante des recruteurs, est également en difficulté avec seulement 20 candidatures en moyenne pour un poste, contre 35 tous secteur confondus. «Il faut leur proposer un parcours intéressant, ils attendent qu’on viennent les chercher», détaille Clotaire Detourne, en charge du déploiement des politiques RH dans le groupe OVH. À l’image d’Exotec solutions, start-up spécialisée dans la robotique : «Nous allons passer de 20 à 50 personnes d’ici fin 2018. On sent que le marché est tendu, en recherche et développement notamment», indique Urbain Prieur, responsable chez Exotec solutions. La robotique étant cependant un marché attractif, il se veut confiant : «On avait au départ plus de profils jeunes, mais on recrute désormais des seniors, qui apportent une valeur ajoutée.»

L’informatique, secteur phare

Les secteurs de l’informatique sont les plus prisés avec une intention de recrutement évaluée à 20% pour 2018. Ils représentent 16% des embauches en région. Les services se maintiennent également en bonne position avec 60% de recrutements, mais n’enregistrent pas de hausse dans les intentions.