Le Verger du Colombier a ouvert ses portes

Les 24 et 25 août, le Verger du Colombier, à Suzanne, a ouvert ses portes à l’occasion des journées nationales Vergers

Durant deux jours, François Noyon a expliqué son métier d’arboriculteur aux visiteurs.
Durant deux jours, François Noyon a expliqué son métier d’arboriculteur aux visiteurs.

 

Durant deux jours, François Noyon a expliqué son métier d’arboriculteur aux visiteurs.

Durant deux jours, François Noyon a expliqué son métier d’arboriculteur aux visiteurs.

Cette deuxième édition de l’opération Vergers ouverts a permis au public de découvrir les 15 hectares de pommiers et les 5 hectares de poiriers de François Noyon. L’occasion de faire partager la passion de son métier qu’il exerce depuis trente-cinq ans et de montrer que les vergers écoresponsables s’inscrivent dans une démarche de traçabilité qui garantit un produit sain et de qualité. Cette appellation repose sur le respect de trois piliers du développement durable : le respect de l’environnement, la prise en compte des équilibres sociaux et la durabilité économique des exploitations.

Peu de fruits cette année

Lors de la visite, l’arboriculteur a annoncé aux amateurs de fruits que les pommes et les poires seront rares et seront donc vendues plus cher. « Cette année 2012 risque d’être catastrophique. Je n’ai jamais vu cela en 35 ans de métier, avec une perte de 30 à 70 % de pommes et 30 % en moins pour les poires. La raison de ces chutes de volumes est simple : la floraison s’est déroulée en plein dans la période de froid et de pluie, les fleurs n’ont pas été pollinisées et ont avorté. Les bouquets se sont décrochés des arbres », explique l’arboriculteur en montrant les quelques pommes sur les arbres. L’arboriculteur exploite 20 hectares d’arbres fruitiers, pommes et poires, de différentes variétés plus ou moins connues. « La pirouette est une variété de pommes qui gagne à être connue. Elle est très acidulée, juteuse. Nous avons redécouvert cette variété voilà quelques années et elle correspond à notre climat. Elle semble plus résistante au gel », souligne François Noyon. Quant à la jonalgold, elle reste la variété phare des producteurs du nord de la France, sans oublier l’estar, la boskoop et la melrose revenue au goût du jour et qui se vend très bien au détail.

Une cueillette plus courte
En effet, si l’arboriculteur vend aux centrales d’achat, il tient également à privilégier la vente directe et les magasins de proximité : 70 % de sa production est vendue aux grandes enseignes via les centrales d’achat, 20 % part vers les grossistes et 10 % aux particuliers. La boutique est ouverte cinq jours par semaine, le lundi, mercredi, vendredi et samedi. Elle propose également la vente de produits régionaux exclusivement de producteurs-transformateurs. En raison de cette mauvaise saison, la cueillette ne se fera pas en trois phases comme les années précédentes. Une seule récolte sera suffisante. L’arboriculteur va donc réduire le nombre de saisonniers avec une quinzaine de personnes, soit une dizaine de moins que les années précédentes. Les fruits sont tous cueillis à la main par des salariés qualifiés de la protection sociale et sanitaire relevant du droit français. Si l’arboriculteur explique qu’il embauche parfois des saisonniers polonais, il précise que ces salariés étrangers sont rémunérés au tarif français avec des charges françaises. « Il est difficile de trouver du personnel. En France, le travail manuel n’est pas valorisé. C’est un constat », souligne l’employeur qui, malgré les difficultés rencontrées cette année, reste confiant et passionné par son métier.