Le tourisme de mémoire en ordre de marche
Après l'engouement suscité par le tournage de Dunkirk, de Christopher Nolan, Dunkerque veut anticiper la sortie du film, prévue pour juillet 2017, et profiter au mieux des retentissements de cet événement international, estimés entre 5 et 7M€.
“Les premières retombées, touristiques notamment, ont été immédiates; les gens se sont déplacés pour voir les décors, ils ont pris énormément de photos, rappelle Jean-Yves Fremont, adjoint à l’insertion, au développement économique et touristique, et aux affaires portuaires. On est une terre de cinéma aujourd’hui, on arrive à le dire. Maintenant il faut prévoir le coup d’après et être opérationnel pour accueillir un maximum de visiteurs dès l’été prochain.” On sait déjà que les retombées économiques potentielles tournent entre 5 et 7M€, contre 4 à 4,5M€ estimés il y a quelques mois. Les restaurants, hôtels, commerces et infrastructures tireront tous leur épingle du jeu. Mais pour capitaliser sur Dunkirk et la notoriété de Nolan, le territoire se met en ordre de marche. En haut de l’affiche: la filière tourisme de mémoire. Le territoire compte pas moins de 40 sites, parmi lesquels le Mémorial du souvenir – amené à devenir le musée “Dunkerque 1940 – Opération Dynamo”-, le Princess Elisabeth, le Fort des dunes, ou encore la Batterie de Zuydcoote, et pas moins de 200 témoignages de l’Histoire à valoriser, en imaginant par exemple des visites de ces “plages du rembarquement”. Pour rendre encore plus attractive cette filière autour de “l’Histoire grandeur nature” un coup d’accélérateur a été porté sur les circuits de mémoire, et l’accent mis sur les clientèles étrangères, Anglais et Belges en priorité. L’Office de tourisme a multiplié sa présence sur les salons et workshops, intensifié sa prospection commerciale sur les marchés ciblés, développé des éduc’tours spécifiques, créé supports de communication dédiés, renforcé sa présence sur les réseaux sociaux, conçu des produits dédiés et autres packages “Dunkirk”… “L’objectif est de positionner Dunkerque comme destination de proximité, accessible et attractive pour augmenter significativement la fréquentation,” explique Sabine Lhermet, directrice de la structure. Autre atout du territoire: ses habitants. Le réseau des Ambassadeurs dunkerquois, qui compte plus d’un millier de VRP du territoire, représente ainsi un formidable vivier de promoteurs” pour développer l’attractivité et la notoriété du territoire,” confirmait Sabine Lhermet.