Saint-Quentinois

« Le territoire affiche une belle dynamique sur le plan des créations d’entreprises », Frédérique Macarez

Implantations d’entreprises, baisse du chômage, nouvelles formations, programmes de nouveaux logements, l’année 2022 s’annonce très dynamique pour le Saint-Quentinois. Rencontre avec Frédérique Macarez, maire de la ville et présidente de la communauté d’agglomération du Saint-Quentinois.

Pour Frédérique Macarez, « le travail qui a été fait depuis plusieurs années sur la structuration du territoire commence à payer ».
Pour Frédérique Macarez, « le travail qui a été fait depuis plusieurs années sur la structuration du territoire commence à payer ».

Picardie La Gazette : Comment se présente l’année 2022 sur le plan de l’emploi et de l’économie sur le bassin saint-quentinois ?

Frédérique Macarez : Malgré la Covid-19, l’année s’annonce pleine d’espoir. Après avoir gagné des projets en 2021, nous rentrons dans une phase opérationnelle de constructions d’usine et de préparation de formation de Clarins et de Cité Marine. Amazon, déjà présent, va se consolider dans le courant de l’année. À côté de cela, nous sommes en train de créer une dynamique autour du projet canal Seine-Nord en accompagnant les entreprises locales pour répondre aux appels d’offres, sur le chantier. 

C’est confirmé, la baisse du chômage se poursuit. Le territoire affiche une belle dynamique sur le plan des créations d’entreprises. Toutefois, nous avons des points d’attention. Les délais d’approvisionnement, l’inflation et les coûts de l’énergie impactent les entreprises du territoire. Les restrictions sanitaires mettent en difficulté les secteurs de la restauration, de l’hôtellerie et de l’événementiel. Nous sommes aux côtés des dirigeants pour les accompagner.

Quels sont les projets industriels à venir ?

Il y a deux types de projets. Ceux provenant de l’extérieur comme Clarins ou Cité Marine. Ces entreprises sont séduites par le Saint-Quentinois. Par exemple, les abattoirs de l’Aisne situés à le Nouvion-en-Thiérache, ont une difficulté réglementaire puisqu'ils doivent être raccordés à une usine de traitement des eaux usées. Il y avait là un risque que l’Aisne perde son abattoir sachant que dans les Hauts-de-France, il reste deux abattoirs, Fruges et le Nouvion-en-Thiérache. Nous allons les accueillir puisque nous avons les équipements. C’est une bonne nouvelle de conserver cette entreprise pour la filière agricole. Et il y a des projets sur le territoire. Des TPE, PME qui ont besoin de grandir. Nous avons une grande variété de sujets qui arrive.

Pourquoi, aujourd’hui, le Saint-Quentinois attire-t-il les investisseurs ?

Le travail qui a été fait depuis plusieurs années sur la structuration du territoire commence à payer. Comme l’enseignement supérieur qui se consolide et se développe en répondant aux besoins du territoire. Nous avons des terrains bien situés et de qualité. Un réseau de structures a été mis en place comme Euratechnologie. Tous ces projets permettent aujourd’hui d’avoir un environnement qui facilite les implantations. 

Les qualités environnementales sont l’un des atouts du parc des Autoroutes qui attire de plus en plus d’entreprises. (c)Ville de Saint-Quentin-Luc Couvé

 Comment avez-vous réussi à rendre attractif ce territoire ?

Nous travaillons sur une offre culturelle, des équipements sportifs, des crèches, des lieux de promenade, des écoles. Il y a la possibilité d'exercer sa passion, son sport, de multiples activités, pour les futurs habitants. Sur le logement, plusieurs permis de construire ont été délivrés dernièrement. Ces prochaines semaines, nous verrons le retour des grues à Saint-Quentin. Il va falloir se repositionner sur les besoins des familles et travailler sur des logements qui leur correspondent.

L’attractivité de la ville passe aussi par son centre-ville, ses commerces. Quelles seront les actions qui seront menées cette année ?

C’est le retour des animations du samedi sur la place de l’hôtel de ville. L’année sera ponctuée d'animations et d’événements. Nous ouvrons nos espaces d’expositions et culturels sur des jours et des horaires comme le dimanche qui permet de soutenir les restaurateurs. Nous continuons la politique du stationnement gratuit pendant une heure et soutenons les commerçants avec leur propre animation.

Le Pôle universitaire et enseignement ne cesse de s’agrandir. Quels seront les projets en 2022 ?

Dans les lycées, il est annoncé plusieurs projets d’ouverture : un BTS Économie sociale et familiale au lycée Jean-Bouin, une nouvelle option en filière apprentissage sur le BTS Audiovisuel à Henri-Martin et un Bachelor Marketing et communication à Saint-Jean Lacroix. Le Cnam va continuer à se développer. Le dossier le plus structurant est l'ouverture de l’institut Polytech des Hauts-de-France sur la logistique intelligente avec l’Université de Picardie Jules-Verne pour lequel nous allons démarrer la construction du bâtiment sur le pôle universitaire. Tout cela permettra aux jeunes locaux de se former ici et de répondre aux besoins des entreprises.