À Évin-Malmaison, près de Lens

Le Symevad investit dans un nouvel équipement de tri des déchets

Dans la commune d’Evin-Malmaison, le centre de tri du Symevad gère près de 25 000 tonnes de déchets par an. Pour gagner en précision et s’adapter aux flux, il a investi 20 millions d’euros dans une extension.

 Les travaux de l’extension de Symevad se termineront fin août 2024, pour une mise en route fin janvier 2025. © Aletheia Press/E.Chombart
Les travaux de l’extension de Symevad se termineront fin août 2024, pour une mise en route fin janvier 2025. © Aletheia Press/E.Chombart

Depuis 2011, c’est dans les locaux du Symevad à Evin-Malmaison, qu’une partie des déchets recyclables des agglomérations de Douaisis Agglo, d’Hénin-Carvin et d'Osartis-Marquions, arrivent pour être triés. Chaque année, ce ne sont pas moins de 25 000 tonnes d’ordures qui sont revalorisées.

Seulement, en 13 ans, les habitudes de tri ont évolué. En effet, depuis le 1er janvier 2023, tous les emballages recyclables sont à déposer dans la poubelle jaune. Plus de simplicité pour les consommateurs, mais pour les centres de tri, c’est une autre affaire. «Alors qu’en 2012, sur les 21 000 tonnes de déchets que nous traitions, 50% étaient du papier, aujourd’hui, sur les 25 000 tonnes que nous revalorisons, il n’y a plus que 25% de papier et la part de plastique a doublé», introduit Sébastien Chapelet, directeur général des services du Symevad. La fin des publicités au format papier, a influé la tendance.

Un investissement de 20 millions d’euros

Face à ces changements, les centres de tri doivent s’adapter, c’est le cas pour le Symevad. Le syndicat mixte pousse les murs de son site actuel, afin de faire évoluer son centre de tri, pour un investissement de 20 millions d’euros. «Nous devons suivre et nous moderniser», estime Christian Musial, son président. 

Christian Musial, le président avec Sébastien Chapelet, directeur général des services du Symevad. © Aletheia Press/E.Chombart


Concrètement, à quelques pas du centre actuel, un nouvel entrepôt est en cours de construction depuis le 8 janvier. Une structure de 2 500 m2 qui accueillera de nouvelles machines de tri, à la pointe, qui viendront compléter les engins actuels. «Cela va nous permettre de trier plus précisément, donc plus vite et ainsi d’amorcer les coûts, même si nous avons reçu une aide de l’Ademe et de Citeo», souligne le président.

Objectif : trier davantage et mieux 

En son sein, le nouvel entrepôt sera doté de : 9 trieurs optiques contre 2 actuellement, 2 overbands et la multiplication des tapis. «L’espace actuel de 4 500 m2 servira de stockage des flux, puis des tapis conduiront et trieront les déchets dans le nouveau bâtiment», précise Sébastien Chapelet. Le démarrage du process est prévu pour fin janvier 2025.

La future bâtisse, qui sera livrée fin août 2024, accueillera sur son toit des panneaux photovoltaïques, de quoi rendre la nouvelle construction vertueuse. Au-delà d’acquérir des outils plus performants, cette extension permettra à Symevad de se rapprocher des 30 000 tonnes de déchets triées par an.

Initialement, le Symevad traitait 10 tonnes par heure contre 7,8 aujourd’hui étant donné que la densité des déchets s’est inversée et est plus légère. © Aletheia Press/E.Chombart