Le succès d'Hopwork, premier "site de rencontre pour professionnels"

Alors qu'on assiste à l'explosion des travailleurs en freelance aussi bien au niveau national (700 000) qu'international, trois Français ont décidé d'accélérer ce phénomène. Comment ? En créant une plate-forme de mise en relation entre les entreprises et les freelances... Une première en France.

Les trois fondateurs de la plate-forme hopwork.
Les trois fondateurs de la plate-forme hopwork.

 

D.R.

Les trois fondateurs d'Hopwork.

10 000, c’est le nombre de profils inscrits sur la plate-forme Hopwork depuis sa création il y a deux ans et demi. Si l’on en croit ces chiffres, le concept semble fonctionner à merveille, les fondateurs nous expliquent pourquoi. Fondée en 2013 par Vincent Huguet, Jean-Baptiste Lemée et Hugo Lassiège, trois entrepreneurs dont deux anciens freelances, Hopwork devient la première plate-forme française dédiée aux freelances (travailleurs indépendants qui exercent des professions de service intellectuelles non réglementées). “Le système manquait de transparence, l’idée c’était de doubler le nombre de freelances en dix ans et pour cela il y avait un véritable besoin d’une plate-forme. De moins en moins de CDD ou CDI se créent et nous assistons à la fin de l’emploi traditionnel“, raconte Vincent Huguet. C’est dans cette optique que les trois cofondateurs se sont lancés dans ce projet permettant “la rencontre simple entre l’offre et la demande“. L’objectif ? Sécuriser les travailleurs en termes de paiement et d’assurance et simplifier la recherche d’un profil pour une entreprise. Hopwork permet ainsi à celle-ci de sélectionner des prestataires en fonction de leurs compétences et de leurs expériences en un seul clic…

Un paiement en 48 heures. Si l’on met en avant les avantages du statut freelance, on oublie parfois de signaler ses inconvénients, en particulier le paiement très souvent retardé de la part des entreprises (deux-trois mois plus tard). Le système d’Hopwork a donc été réfléchi de façon à simplifier la contractualisation et la facturation : la rémunération intervient au maximum 48 heures après la mission. Un grand changement donc, pour des travailleurs plus que jamais sécurisés” et “qui n’avancent plus sans garantie.

Contrôler la flexibilité. Voilà trois raisons qui expliquent aujourd’hui cette vague de travailleurs prêts à se lancer dans l’aventure : “actuellement il n’y a pas de stabilité dans le monde du travail, les freelances ont fait le choix de ne pas subir cette flexibilité mais de la contrôler. Puis, les outils technologiques permettent aujourd’hui de travailler à distance, de chez soi, tout en étant relié à une équipe“, avance l’un des fondateurs. Ce statut offre donc une certaine liberté dans le travail, une disponibilité dans la vie privée, le tout sans aucune relation hiérarchique.

Diversité des tâches. Les freelances peuvent avoir des missions très différentes d’un mois à l’autre et cette diversité des tâches les fait incontestablement progresser“, explique Vincent Huguet. Quant aux profils, la plate-forme compte actuellement 40% de développeurs, 30% de graphistes (ou métiers autour de l’image) et 30% de chefs de projet, community managers (marketing).

Hopwork recrute. Avec une moyenne comprise entre 700 et 800 nouvelles inscriptions par mois, Hopwork souhaite traduire son site dès l’année prochaine. L’entreprise entend recruter de nombreux profils, parmi les plus recherchés :  développeur et community manager.

Hopwork lance ses hopdrinks !

Dans le monde des freelances où le réseau professionnel est capital, les “Hopdrinks”, événements réunissant les membres de la communauté Hopwork permettent aux freelances de partager leurs expériences, leurs missions ainsi que de se conseiller “Nous sommes tous dans le même bateau, concurrents mais aussi solidaires. En fonction des disponibilités, les freelances s’échangent les missions et peuvent recommander des profils aux clients“, explique Samuel Volk, directeur artistique. Freelance depuis plus de deux ans, l’intéressé souhaite étendre son activité à Lille ; pour cela, il compte sur les Hopdrinks afin d’élargir son réseau. Il a d’ailleurs organisé le dernier événement à Lille il y a trois semaines et compte y remédier en septembre. Il fait désormais partie des “hoplinkers”.

Marie BOULLENGER