le smartphone remplacera tous les billets de transport

Utiliser son smartphone comme support de titre de transport unique, valable sur les différents réseaux de transports : ce sera possible dès 2017, promet Wizway Solutions. Orange, SNCF, Gemalto et la RATP ont annoncé la création de cet opérateur le 3 décembre dernier. Il est aussi le fruit d’une politique publique incitative.

Le smartphone comme support de titre de transport unique, ce sera possible dès 2017.
Le smartphone comme support de titre de transport unique, ce sera possible dès 2017.
Le smartphone comme support de titre de transport unique, ce sera possible dès 2017.

Le smartphone comme support de titre de transport unique, ce sera possible dès 2017.

Voyager grâce à son smarphone, sans autre forme de billet ? Ce sera possible à partir de 2017. C’est en tout cas ce qu’ont promis Gemalto, Orange, la RATP et la SNCF lors d’une conférence de presse, à Paris, le 3 décembre. Ce jour-là, les quatre entreprises ont annoncé la création de Wizway Solutions, une joint-venture dédiée au développement de la mobilité sans contact. Pour l’utilisateur final, le voyageur, le service promis est celui d’un billet dématérialisé valable sur différents réseaux de transports, train et métro, par exemple. Le tout, sur un smarphone. Concrètement, le possesseur de smartphone pourra acheter en ligne son voyage composé de trajets se déroulant sur plusieurs réseaux de transports. Au cours du déplacement, la validation du titre de transport se fera sans contact, via le smarphone, en présentant ce dernier au contrôleur du train et à l’entrée des portiques du métro. Peu importe que les batteries de l’appareil soient déchargées, qu’il soit éteint, ou qu’il n’y ait pas de réseau : le dispositif fonctionne avec la technologie sans contact, NFC (Near Field Communication : technologie qui permet l’échange sans contact). Derrière ce service, la plateforme de Wizway Solutions met à disposition des autorités organisatrices de transports et des transporteurs sa solution de déploiement des cartes de transport sur téléphone mobile. Le service fourni comporte les briques de Gémalto, qui apporte son expertise en matière de plateformes de sécurité numérique dédiées à la téléphonie mobile, d’Orange, avec la technologie NFC, et les deux entreprises de transport, RATP et SNCF, pour les systèmes de billettique, de validation et de contrôle. Outre la mise à disposition aux autres opérateurs de transport, la plateforme sera également ouverte aux autres opérateurs téléphoniques, dont les représentants étaient présents lors de la conférence de presse, signe de leur intérêt.

Une politique publique incitative

Ailleurs dans le monde, des dispositifs similaires sont déjà opérationnels. C’est notamment le cas en Corée du Sud, pays précurseur en la matière. En Europe, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Scandinavie sont les plus avancés. Pour la France, plusieurs facteurs rendent possible la diffusion de cette pratique. Comme partout, l’impératif écologique pousse à favoriser l’usage des transports en commun, moins polluants que la voiture individuelle. Par ailleurs, les Français sont de plus en plus équipés en smartphones : ils sont 58 % à en posséder un en 2015, d’après l’enquête du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), «Conditions de vie et aspirations des Français». Les usages en matière de sans contact, encore balbutiants en ce qui concerne le paiement, démarrent. Et les transporteurs sont loin d’être à la traîne sur le sujet : la RATP, en particulier, avec le Pass Navigo, maîtrise ces pratiques. Dans cette dynamique, une politique publique active a favorisé le déploiement de ces nouvelles solutions, en incitant les différents intervenants (transporteurs, opérateurs téléphoniques…) à mettre sur pied des services qui comprennent leurs différentes compétences, à résoudre les difficultés techniques et à trouver un modèle économique viable pour chacun. Ainsi, depuis 2010, dans le cadre des investissements d’avenir, le gouvernement et les collectivités locales se sont engagés pour favoriser le déploiement de services sans contact pour les transports, comme à Nice. Et trois ans plus tard, le plan «La nouvelle France industrielle», lancé alors par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, comportait un volet d’actions pour les services sans contact, destiné à affirmer le leadership de la France dans le domaine des technologies sans contact sécurisées dans les domaines du paiement, des services aux citoyens et des transports en commun. C’est dans ce cadre qu’a été développé le projet de Wizway qui voit aujourd’hui officiellement le jour.