Le site verrier AGC du Val de Sambre a 120 ans

À Boussois, l’usine dispose de deux impressionnantes lignes de production (fours, bains d’étain, convoyeurs...). Elles fabriquent des plaques de verre pour d’autres unités du groupe ou des transformateurs extérieurs.

En fin de chaîne, d’immenses plaques de verre ont été découpées et vont être expédiées vers des transformateurs, du groupe AGC ou clients extérieurs…
En fin de chaîne, d’immenses plaques de verre ont été découpées et vont être expédiées vers des transformateurs, du groupe AGC ou clients extérieurs…

Le 1er juin, AGC Glass France a fêté les 120 ans de son site industriel de Boussois, au bord de la Sambre, entre Maubeuge et Jeumont. Ce site de 57 hectares – dont une dizaine appartiennent maintenant à l’Agglomération Maubeuge Val de Sambre – dispose de deux lignes de production dédiées à la fabrication du verre plat. Depuis 2008, la vocation de l’usine est tournée vers le seul secteur du bâtiment ; on parle de «verre architectural». Si au début des années 1970, il comptait plus de 2 000 salariés, il n’emploie plus qu’environ 280 personnes. Les produits qui sortent de l’usine – sous la forme de plaques de 6 m x 3,21 m pour le format standard, avec des épaisseurs allant de 3 à 12 mm – sont vendus à des transformateurs ou à d’autres usines du groupe. Destination finale : des immeubles, aéroports, stades, gares, des édifices de prestige parfois, du mobilier urbain…

Une production 24h/24

Le verre sorti de Boussois sert pour beaucoup à la réalisation du double vitrage et à la miroiterie. Selon les chiffres donnés par le groupe AGC, les lignes fabriquent chaque année 430 000 tonnes de produits verriers. L’entreprise de Boussois est connue pour ses deux fours : le B1, remis en activité début 2017 après trois ans d’arrêt liés à une «surcapacité du marché européen» et le B2. Ils produisent respectivement 650 et 700 tonnes/par jour. L’usine fonctionne 24 heures sur 24. À l’extérieur, on observe les aires de stockage des matières premières minérales. Celles-ci vont être fondues à 1 550°, le verre fondu va ensuite flotter sur un bain d’étain, puis donner naissance à un long ruban continu qui va être étiré mécaniquement. La chaleur du ruban va passer de 1 100° à 600°, avant de terminer sa longue course sur des convoyeurs et à une température de 60°. Toutes les opérations, automatisées, se déroulent sous surveillance.

120 ans d’activité

L’histoire industrielle du site a commencé avec l’arrivée de verriers belges dans la seconde moitié du XIXe siècle. Les «glaceries» de Charleroi se sont ainsi développées à Boussois à partir de 1898. Elles seront les seules à être reconstruites après les destructions de la Première Guerre mondiale. En 1982, l’usine a été cédée par le groupe BSN-Gervais Danone au groupe américain PPG. En 1999, elle a été achetée par le belge Glaverbel, devenu aujourd’hui AGC, filiale du groupe japonais Asahi. AGC veut dire Asahi Glass Company.