Le secret pour transformer un simple manager en un leader ch
Je vous l’avais promis à la fin de mon précédent article dans lequel nous avions commencé à explorer toutes les actions possibles pour peaufiner le niveau des besoins sociaux dans votre entreprise. Outre les actions visant à créer et à maintenir une bonne ambiance, vous allez devoir créer et entretenir deux sentiments fondamentaux dans le fonctionnement humain : le sentiment d’appartenance à l’entreprise et la fierté d’y travailler, et le sentiment de solidarité. Que se passe-t-il dans l’entourage d’un collaborateur qui rencontre une difficulté ?
C’est la première partie du secret, sa partie visible ! En matière de sentiment d’appartenance, tout commence le 1er jour. Comment intégrez-vous les nouveaux arrivants ? «Oui, bonjour Ginette ! Ici c’est Raymonde à l’accueil. Dis-moi, j’ai ici un monsieur Martin qui me dit qu’il commence à travailler chez nous ce matin. T’es au courant ?» Oui, je sais, chez vous ça ne se passe jamais comme ça. Mais nous connaissons tous des entreprises dans lesquelles ce genre de dialogue est monnaie courante, n’est-ce pas ? Donc, quand le nouveau arrive, le matin du 1er jour, est-ce qu’on le fait attendre une heure à l’accueil, le temps de trouver celui qui aura 5 minutes pour s’occuper de lui, ou est-il immédiatement pris en charge par une personne qui a été prévenue et formée pour cela ? Si c’est un administratif, son bureau est-il prêt, ainsi que son ordinateur, ses cartes de visite, sa ligne de téléphone et son adresse mail ? Si c’est une personne de «production», ses protections individuelles sont-elles prêtes, ainsi que sa caisse à outils et son casier de vestiaire ?
La première impression…
Bref, vous ferez d’entrée une très belle première impression si la personne qui l’accueille lui montre que l’on a réfléchi à son planning d’intégration. Planning qui comprendra au moins, et de préférence dans cet ordre, les présentations suivantes : son lieu de travail, les procédures administratives (congés, mutuelle, règlement intérieur, visite médicale, …), ses collègues de travail, les autres services, son référentiel métier, les produits de l’entreprise, des visites chez des clients, les procédures et outils de travail (logiciels, manuel qualité, équipements spéciaux). Célébrez également les succès des uns et des autres (et pas que ceux des commerciaux). C’est une façon pour vous de dire «merci» : l’obtention d’une VAE, la lettre de remerciement d’un client satisfait, la migration réussie vers un nouveau logiciel, sont autant d’occasions de cultiver ce sentiment d’appartenance. Mais toujours dans le respect du profil SACRE de chacun, c’est-à-dire sans rendre l’assistance à ces célébrations systématiques et obligatoires.
Demandez-leur donc leur avis …
Enfin, pour renforcer ce sentiment d’appartenance, demandez leur avis aux gens. Créez des groupes de résolution de problèmes (pour les résoudre vraiment et pas pour les enterrer, comme disait Clémenceau). Il existe des méthodes archiconnues et très efficaces qui permettent à un groupe de 4 ou 5 personnes de résoudre un problème quotidien en quelques réunions d’une heure ou deux. Mais alors, soyez prêt à leur consacrer des budgets pour la mise en oeuvre des solutions les plus pertinentes. Si aucun groupe ne voit jamais la concrétisation de l’une de ses propositions, vous serez juste pris pour un opportuniste et un manipulateur…Re visitez également la bonne vieille boite à idées ! Vous savez, l’histoire des vieilles marmites et des meilleures soupes. Deux autres points très importants favorisent la fierté de travailler pour une entreprise : cela vous paraîtra peut-être un peu secondaire, mais les gens aiment porter des vêtements aux couleurs et logo de leur entreprise. Chez la majorité des clients que nous accompagnons dans un programme d’augmentation de la motivation, sont souvent plébiscitées la création «d’uniformes» pour le personnel d’accueil, de chantier ou de production et le marquage des véhicules. Le second point, ce sont les programmes de sponsoring ou de mécénat, qu’ils soient sportifs, caritatifs ou humanitaires et de préférence locaux. L’expérience prouve en effet que les personnes sont fières de dire à leurs proches qu’ils travaillent pour l’entreprise qui sponsorise l’équipe de foot de la ville, ou qui soutient la Virade de l’Espoir de la région. Après le sentiment d’appartenance, passons maintenant à la solidarité. Comment instiller dans son équipe un esprit de solidarité ? En commençant par y développer le sentiment d’appartenance bien sûr. Mais il existe d’autres «bonnes pratiques» que nous aborderons dans notre prochain article, article dans lequel je vous révèlerai la deuxième partie du secret, sa partie cachée. D’ici là, prenez bien soin de vous … et de votre équipe !