"Le réseau informatique va exploser"

Créée en 2003 aux portes de Saint-Omer, l'entreprise Repinfo a fait son trou dans le domaine de l'informatique, principalement dans l'installation de réseaux, la téléphonie et la vidéosurveillance. Elle a franchi le million d'euros de chiffre d'affaires. Le PDG Marc Picquendar vient d'embaucher son dixième salarié et s'est offert son premier camion-nacelle qui laisse présager le meilleur pour la suite.

Repinfo installe des bornes wifi contrôlées.
Repinfo installe des bornes wifi contrôlées.

 

Marc Picquendar devant la nouvelle communication de Repinfo.
Marc Picquendar devant la nouvelle communication de Repinfo.

Enfant de la bulle informatique, Marc Picquendar se voit proposer sept contrats à durée indéterminée avant même d’avoir terminé l’Efrei, une école d’ingénieur en informatique située à Paris. Nous sommes en l’an 2000. Il choisit l’option “réseau informatique” car, déjà, il pense que ce créneau sera porteur d’avenir. Il est embauché derechef à la sortie de l’école par Mobystar, deuxième opérateur belge, l’équivalent d’Orange en France. À l’époque, se souvient-il, tout le monde avait son petit modem. Pour couvrir toute la Belgique en Internet, on avait 27 mega de bande passante… Aujourd’hui, c’est au moins 500 fois plus. C’était le début de la téléphonie mobile. Il rencontre celle qui deviendra sa femme, Florence, alors ingénieur agroalimentaire chez Bonduelle. Florence et Marc se disent oui pour le meilleur et engendrent le premier spécimen de leur union : Repinfo.

Cap sur le réseau VDI. Lorsque nous avons créé l’entreprise en 2003, je visais essentiellement l‘installation de réseaux dans les entreprises, explique Marc Picquendar. Et puis je me suis rendu compte très vite qu’on ne pouvait passer à côté de la vente d’ordinateurs, d’imprimantes, de portables, etc. Nous nous sommes diversifiés face à la demande dans les domaines de la téléphonie et de la vidéosurveillance. Mais notre cœur de métiers reste l’installation de réseaux VDI.

Le terme VDI  (“voix données images”) est utilisé pour nommer les réseaux de communication englobant téléphone, Internet, réseau informatique et multimédia. Avant l’avènement de la fibre optique, les réseaux de la téléphonie et de l’informatique étaient séparés. L’arrivée de la vidéo, ses besoins en qualité et vitesse d’émission, ainsi que le développement massif de la micro-informatique a fait naître l’idée de trouver un standard de câblage et de raccordement commun pour alléger les installations : le VDI. Tous les services que vend aujourd’hui Repinfo sont des services sur réseaux informatiques. Sa clientèle de PME s’accroît. Elle représente aujourd’hui 80% de son marché. Il démarche dans toute la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, installe des ponts radio aux Carrières du Boulonnais, une couverture wifi pour Saverglass dans l’Oise, dote Ociné d’un seul serveur informatique pour l’ensemble de ses structures situées à Dunkerque, Maubeuge et Saint-Omer. Il va même jusqu’à souder 2 500 connecteurs de fibre optique dans le chantier Bridgestone à Boulogne-sur-Mer.

Repinfo installe des bornes wifi contrôlées.

Repinfo installe des bornes wifi contrôlées.

Ça va exploser“. L’ancien matheux féru de technologie voit le marché évoluer à grande vitesse. Tout est en train de passer sur le réseau informatique, explique-t-il. On rajoute le contrôle d’accès. Partout on crée des services sur le réseau, pour les télétravailleurs, dans le domaine de la santé. Les débits vont augmenter. Il y aura plus de fibre optique, plus de wifi, plus de puissance sur le câble. On enverra l’alimentation par le câble réseau. Même chose sur les ondes. On parle aujourd’hui du “wi-light”. Internet peut-être alimenté par les lampes électriques. Mais l’entrepreneur ne se laisse pas griser par trop d’innovations. Il entend poursuivre sa croissance en apportant des technologies fiables à ses clients dans un marché qui évolue bien. Il faut faire de la veille technologique, assure-t-il. Et l’évolution au sein de Repinfo sera de continuer à embaucher des techniciens et des chargés d’affaires. Relativement passionné par ce qu’il fait, compétiteur dans l’âme, il n’aime pas perdre une affaire et aime trouver les bonnes solutions. Mais quitte à choisir, l’ancien cycliste de haut niveau aimerait avoir un peu plus de temps pour reprendre les compétitions de vélo et, pourquoi pas, prendre sa guitare pour gratter quelques airs à ses heures perdues. Pour la première année depuis la création de l’entreprise, il a pu s’accorder quinze jours de vacances. Pendant ce temps de villégiature, il a une nouvelle fois tenté de convaincre ses deux filles de faire du vélo avec lui, mais en vain… Issues de la génération i-Pad, elles ont déjà le virus de l’écran. Un comble pensez-vous !

Lucy DULUC