Le réseau Casobus avance à pas de géant

C’est la seconde rentrée pour le réseau de transport urbain de la communauté d’agglomération de Saint-Omer (CASO) qui voit, avec satisfaction, sa montée en puissance : le nombre de personnes transportées a triplé en une année. Analyse.

« Présentation des nouveaux outils d’information du réseau de transport en commun de l’audomarois ».
« Présentation des nouveaux outils d’information du réseau de transport en commun de l’audomarois ».

 

CAPresse 2013

Présentation des nouveaux outils d’information du réseau de transport en commun de l’Audomarois.

 Parti de rien, ou du moins de très peu, le réseau de transport en commun du territoire s’est longtemps résumé à des trajets pour des salariés postés chez Arc international et chez quelques papeteries du temps de leur prospérité, ainsi qu’aux bus scolaires mis en place par le Département du Pas-de-Calais. Depuis l’an dernier, la CASO a mis en place un réseau via une Délégation de service public (DSP) de sept ans qu’a remportée le transporteur Shoenaert. Un an après, un premier bilan a été établi par la collectivité : sur les cinq lignes qui irriguent le territoire, trois affichent les chiffres d’une fréquentation importante (entre 45 et 90 000 personnes transportées dans l’année), tandis que deux autres ne décollent pas avec une fréquentation d’une dizaine de milliers de personnes. «Les retours d’enquêtes effectuées nous montrent que deux lignes parmi les cinq représentent moins de 10% de la clientèle», explique Philippe Shoenaert, dirigeant du groupe éponyme. Pour autant, la clientèle est passée de 77 000 à 212 000 personnes d’une année sur l’autre. Pour améliorer les choses, la CASO et Shoenaert ont décidé d’optimiser les lignes en affectant notamment un bus d’une ligne peu fréquentée à une autre plus empruntée. «On a créé une ligne vers Wizernes en sortant un véhicule d’une autre ligne. L’idée est de desservir les papeteries et le groupe RDME. On a aussi fusionné les deux lignes qui ne fonctionnaient pas», indique le dirigeant. Les deux partenaires ont aussi pris soin de ne pas ajouter de kilomètres pour rester dans le cadre du contrat de DSP…

Objectif : 300 000 personnes transportées par an. Les salariés représentent aujourd’hui un quart de tous les déplacements (toutes lignes confondues) du réseau, dans un territoire où la taxe versement transport (0,5%) est l’une des plus faibles de la région… Côté finances, l’équilibre n’est pas encore atteint d’après Philippe Shoenaert : le budget global est de 2,1 millions d’euros et les recettes commerciales doivent atteindre 300 000 euros. L’objectif fixé par les élus communautaires est de transporter 300 000 personnes sur le territoire trois ans après le lancement du réseau : les deux tiers du chemin ont été parcourus et les nouveaux outils devraient permettre de le dépasser. Le réseau bénéficie aussi des outils technologiques spécialement dédiés : outre le site internet (www.bougeco.com − 43 000 connexions depuis le début de l’année), une version mobile a été présentée par la CASO. Enfin, la collectivité fêtera la Journée nationale du transport public, le 18 septembre, avec la gratuité totale sur le réseau.