Le premier laboratoire "hors les murs" franco-indien installé à Lille

Un travail d’envergure initié depuis une vingtaine d’années a enfin été concrétisé le 5 février dernier, avec l’inauguration du LIA SIGID ou Laboratoire international associé franco-indien de Système immunologie et de génétique des maladies infectieuses. C’est à l’Institut Pasteur de Lille que la centaine de chercheurs s’est retrouvée autour de ce projet.

La délégation indienne reçue à Lille.
La délégation indienne reçue à Lille.
La délégation indienne reçue à Lille.

La délégation indienne reçue à Lille.

Ce réseau de recherche multidisciplinaire et intégrée combine à la fois des études cliniques et fondamentales dans les domaines de l’immunologie et de la génétique, avec la bio-informatique et les mathématiques. Au total, une centaine de chercheurs (cliniciens, immunologistes, mathématiciens…), aussi bien en Inde qu’en France. Ce laboratoire se consacre notamment à l’étude de l’immunologie et de la génétique des infections parasitaires, en particulier le paludisme, la filariose et la leishmaniose, trois parasitoses les plus répandues en Inde. Le LIA SIGID est dirigé par Sylviane Pied, directrice de recherche CNRS : «Ce laboratoire fonctionne comme un réseau. Il regroupe quatre instituts et deux centres de recherche en Inde, ainsi que trois unités de recherche français (Paris 6 université Pierre-et-Marie-Curie, La Pitié-Salpêtrière et l’Institut Pasteur de Lille). Nous voulons prendre la maladie dans son environnement et avoir une approche globale, non empirique.» L’avancée de l’Inde, que ce soit dans les biosciences, la technologie ou la recherche fondamentale et appliquée, associée aux savoir-faire français, pourrait ainsi conduire à des percées dans la conception de thérapies plus efficaces et dans le développement d’une nouvelle génération de vaccins.

Un master en cours de création. Sous l’appellation «Systems Immunology and Genetics of Infectious Diseases», ce master sera partagé entre les établissements d’enseignement supérieur indiens et français. «L’idée, c’est d’avoir des étudiants formés à la fois en biologie et en informatique, en France et en Inde. Avec une quinzaine d’étudiants français et une dizaine indiens», détaille Sylviane Pied. Après Lille, la prochaine réunion aura lieu à Bombay.