Urbanisme

LE PLU amiénois continue à se dessiner

Début mars, la Ville d’Amiens lançait à l’école de La Neuville la première des cinq réunions publiques qui doivent aborder la phase règlementaire du Plan Local d’Urbanisme (PLU). Ce nouveau plan doit entrer en vigueur début 2025.

Accompagnée par le cabinet Aire Publique, la ville d’Amiens a lancé la 3e phase de consultation du PLU. (©Aletheia Press/DLP)
Accompagnée par le cabinet Aire Publique, la ville d’Amiens a lancé la 3e phase de consultation du PLU. (©Aletheia Press/DLP)

La Ville d’Amiens a souhaité associer une nouvelle fois les habitants à la révision du Plan Local d’Urbanisme. Ce document, qui définit l’ensemble des règles d’aménagement et de construction, est en cours d’élaboration depuis 2022.

Après un diagnostic et la construction d’un Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD), le PLU vient donc d’entrer dans sa phase de rédaction réglementaire. En parallèle de ces cinq réunions publiques, des ateliers seront aussi organisés pour les professionnels avant le lancement d’une enquête publique.

Concerter largement

« Les Amiénois se sont vraiment emparés du sujet, ils ont conscience que se dessine actuellement la ville de demain », se félicite Annie Verrier, adjointe au maire d’Amiens, déléguée à l'Urbanisme et aux Aménagements urbains. Entre les contributions écrites, les réunions publiques et les ateliers participatifs, ce sont plusieurs centaines d’Amiénois qui ont déjà participé aux phases précédentes, dont le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD). 

Les participants, répartis en 4 groupes ont réfléchit à la traduction règlementaire des grandes orientations définies précédemment (©Aletheia Press/DLP).


Trois grands axes ont émergé de ce travail collaboratif. Le premier est de conforter Amiens en tant que ville offrant une réelle qualité de vie à ses habitants. Le second est de développer une cité favorable à la santé et engagée dans la transition environnementale. Enfin, le troisième : affirmer le positionnement d’Amiens en tant que deuxième ville des Hauts-de-France. « Ce projet politique doit maintenant être décliné au niveau règlementaire, c’est-à-dire fixer des règles sur les hauteurs des constructions, en matière de stationnement. Ou encore sur le niveau de protection du patrimoine bâti et naturel », souligne Vincent Massart, chargé d’études au sein de l’atelier urbanisme architecture et paysage d’Amiens Métropole.

Définir des règles communes

« Nous sommes au XXIème siècle, nous devons vivre avec notre temps ! », s’agace un habitant du quartier Anglais en évoquant la règlementation stricte qui encadre les travaux dans son secteur. « Il faut avoir à l’esprit que dans quelques années, la loi interdira la location ou la vente des bâtiments énergivores. Est-ce que les logements seront invendables ou inoccupés ? », s’inquiète une Amiénoise. 

À la seconde table, les avis sont moins tranchés. La protection du patrimoine, notamment industriel, est ici une réelle préoccupation. « Donc vous êtes pour un niveau de protection stricte ? », questionne Kyvan Farzami, directeur d’études au sein d’Aire publique, le cabinet spécialisé dans l’organisation et l’animation du débat territorial qui accompagne Amiens dans cette concertation. « Oui, mais il faudrait quand même laisser une marge de manœuvre, ce document va être en vigueur pendant 15 ans, les besoins, les méthodes de travaux auront sans doute évoluer d’ici là », conclut un observateur.