Le plan hivernal du département de la Somme est déclenché

Avec les conditions météorologiques difficiles de l'hiver, le plan de viabilité hivernale est lancé jusqu'à la fin du mois de mars, avec une cellule de veille opérationnelle 24h sur 24 et 7 jours sur 7. L'objectif majeur du conseil départemental, en charge de la mise en place du plan : «Garantir la sécurité des usagers sur les 4 553 km de routes départementales de la Somme, notamment en cas de chutes de neige ou de formation de verglas».

En lien avec les prévisions météorologiques de Météo France, les informations sont recoupées sur le terrain, où neuf coordinateurs patrouillent sur les routes de la Somme, mesurent la température du sol, de l'air et du point de rosée. «En fonction des informations analysées, le veilleur peut décider de déclencher une intervention des équipes du département, communique le service. Des interventions à titre préventif, 1 à 2 heures avant le phénomène pour empêcher la formation de verglas, ou des interventions à titre curatif».

Réseau prioritaire et réseau secondaire

Pour organiser l'action, les 4 553 km de routes départementales sont classés en deux catégories selon le trafic : le réseau prioritaire de 1 947 km qui représente 80% des déplacements, et le réseau secondaire de 2 606 km. Le conseil départemental précise qu'en cas de phénomène neigeux important, «les moyens sont d'abord concentrés sur le réseau prioritaire et notamment les 650 km qui constituent les principales artères routières de la Somme. L'aide de 14 communautés de communes et de neuf agriculteurs conventionnés est également sollicitée. Une fois que le réseau prioritaire a été traité, les agents se concentrent sur le réseau secondaire pour désenclaver chaque commune desservie par une route départementale».

Les moyens humains et matériels engagés

Le plan de viabilité hivernale s'appuie sur des moyens humains et matériels très importants :
260 agents départementaux sont mobilisés au quotidien, avec parmi eux 63 agents d'astreinte chaque semaine, prêts à intervenir sur le terrain. A leur disposition : 34 engins de service hivernal, tous géolocalisés avec un nouvel applicatif (PRISM) qui optimise la visualisation de toutes les interventions en cours. Neuf véhicules de patrouilleurs sont également géolocalisés et équipés d'un système de mesures embarqué. 8 000 tonnes de sel sont stockées au début de l'hiver, un stock réparti sur 18 dépôts dans les centres départementaux d'exploitation routière (CDER). Le département assure : «À compter du déclenchement, le délai de traitement sur le réseau prioritaire est d’environ 2h».

4 000 tonnes de sel pour un hiver courant

Le conseil départemental de la Somme communique qu'à chaque sortie des engins de salage, plus de 200 tonnes de sel sont utilisées sur l'ensemble du département : «Cela représente un coût d’environ 62 700 € tenant compte des moyens humains et matériels mobilisés ainsi que du sel épandu. Ce fondant est efficace en cas de verglas, ou si l’épaisseur de neige est inférieure à 2 cm. Afin de préserver l’environnement, les équipes choisissent un dosage de sel adapté aux besoins».

Quand l'épaisseur de neige dépasse 2 cm, les services départementaux précisent : «Seule la lame permet de dégager la route et d’éviter la formation de congères. Les fortes précipitations et le vent nécessitent des passages fréquents».

4 000 tonnes de sel sont utilisées lors d’un hiver courant, pour un coût de 317 000 €.