Le patrimoine industriel du Nord-Pas-de-Calais mis à l'honneur

Du 6 au 11 septembre, TICCIH organise son 16e congrès international à Lille autour de la valorisation du patrimoine industriel du Nord-Pas-de-Calais. L'occasion de mettre en avant le passé de la région et de rassembler les acteurs concernés pour faire état des recherches et avancées dans le domaine.

 

D.R.

Le congrès TICCIH rassemblera 400 acteurs du secteur, venus de 46 pays.

Pendant une semaine, 400 chercheurs et professionnels venus de 46 pays se réuniront sur le campus Lille-Moulins de l’université de Lille 2 pour aborder le sujet de la valorisation du patrimoine industriel. Des ateliers, des conférences, des visites autour de ce thème sont prévus au programme de l’événement parrainé par le ministère de la Culture et de la Communication.

C’est sur le campus de Lille-Moulins, où les entrepreneurs du XIXe siècle ont entrepris de construire les premières filatures, que se déroulera ce congrès. De la Cité de la dentelle à Calais, jusqu’au bassin minier (inscrit depuis 2012 au patrimoine mondial de l’UNESCO), le patrimoine industriel de la région est valorisé de plusieurs manières : reconversion, organisation touristique. Il s’agit non seulement de garder une trace du passé historique, mais aussi d’en tirer profit. Quel modèle adopter, comment tirer parti au mieux de ce patrimoine, comment conserver ce patrimoine ? Telles sont les questions qui se poseront lors de ce congrès.

Un programme chargé. Entre le textile, l’exploitation minière, l’agroalimentaire et la vente par correspondance, le programme du congrès ne peut qu’être très chargé. «L’intérêt majeur est de réunir les acteurs économiques, culturels et touristiques, affirme Pauline Brunelot, chargée de projet Cilac, le représentant français de TICCIH. Chaque pays développera sa façon de valoriser son patrimoine . Un focus sera fait sur la région pour savoir comment développer encore ses atouts. II y a une forte valeur scientifique à la démarche : il faut, en plus de penser aux industries passées, prendre conscience des industries actuelles pour mieux les valoriser demain.»

Sera donc prévue une visite de Roubaix, ville phare de la métropole lilloise de par son passé industriel, de la Piscine à la Condition publique, en passant par l’usine Roussel. Une réflexion autour du bassin minier sera valorisée par une visite guidée d’une partie des fosses et cités du territoire. L’inscription du bassin minier du Nord–Pas-de-Calais sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO est un symbole du changement du regard aujourd’hui posé sur le passé industriel des territoires et sur ses traces.

De quoi redécouvrir le passé d’une région riche en industries.

 «TICCIH» : késako ?

 Le Cilac (Comité d’information et de liaison pour l’archéologie, l’étude et la mise en valeur du patrimoine industriel) est le représentant français de TICCIH (The International Committee for the Conservation of the Industrial Heritage − en français, Comité international pour la conservation du patrimoine industriel), qui conseille l’UNESCO sur les sites à ajouter au patrimoine industriel mondial.

TICCIH est composé de chercheurs, d’étudiants, de conservateurs de musée, d’architectes, d’archéologues, de restaurateurs… En somme, des personnes qui ont un intérêt dans le patrimoine industriel. Il s’agit de la seule organisation internationale reconnue par l’UNESCO et l’ICOMOS, auxquels elle apporte son expertise.