Le Palais de Nancy révolutionne l’univers des tiers-lieux

Le Groupe Deromedi est en phase d’ouvrir, à la fin du mois, son complexe baptisé «Le Palais» au cœur de l’ancien palais des congrès nancéien dans la rue du Grand Rabbin Haguenauer. Trois ans de travaux, plusieurs millions d’euros d’investissement pour ce lieu de vie jugé unique mêlant espace de coworking, espace de loisirs et un food court dédié à la restauration. Trois espaces en totale connexion devant offrir une expérience quasi inédite. Le concept pourrait être dupliqué dans d’autres villes si le modèle nancéien s’avère concluant.

Les quelque 900 m² de l’espace coworking s’affichent comme l’un des moteurs du nouveau tiers-lieu le Palais à Nancy dont l’ouverture est annoncée pour la fin juin.
Les quelque 900 m² de l’espace coworking s’affichent comme l’un des moteurs du nouveau tiers-lieu le Palais à Nancy dont l’ouverture est annoncée pour la fin juin.

À tous les étages de l’ancien palais des congrès nancéien, les différents corps de métiers s’activent. Électriciens, plaquistes, agenceurs en tous genres peaufinent les dernières touches aux finitions à apporter à ce qui entend s’afficher comme un complexe quasi unique dans l’Hexagone. Nom de code : Le Palais. Racheté il y a sept ans par le groupe immobilier Deromedi, également propriétaire de la galerie commerciale Saint-Sébastien et du tout récent Mr Bricolage adjacent dans cette rue du Grand Rabbin Haguenauer, l’ancien palais des congrès nancéien termine sa mue engagée depuis trois ans. 

Trois ans de travaux pour un investissement annoncé de plusieurs millions d’euros. «C’est un tout nouveau concept que nous mettons en œuvre sur la place nancéienne», assure Julien Coquet, le directeur d’exploitation du site pour le compte du Groupe Deromedi (propriétaire, bailleur et exploitant de l’infrastructure). Sur près de 4 500 m² répartis sur quatre étages, Le Palais s’affirme comme un lieu hybride mêlant un espace de coworking, un espace de loisirs et une zone food court dédié à la restauration. 

«Ces trois tendances sont aujourd’hui en fort développement et la demande est importante.Nous entendons apporter une réponse à ces demandes en s’affichant en complémentarité avec ce qui existe déjà dans l’agglomération nancéienne.» Un lieu hybride où l’ensemble des espaces se veut en totale connexion. 

«C’est l’une des particularités du Palais, tout a été mis en œuvre pour que les espaces interagissent entre eux. Chaque espace possède sa singularité mais ils communiquent entre eux selon les souhaits et besoins des utilisateurs», explique Frédéric Soler, le directeur digital et informatique du Groupe Deromedi.

«Le Palais se veut être une expérience unique», assurent Julien Coquet, le directeur d’exploitation du site et Frédéric Soler, le directeur digital et informatique du Groupe Deromedi.



Restauration rapide version premium

Une hyper connexion palpable dès l’entrée du complexe dans la partie food court où le visiteur est accueilli par une sphère digitale de 2 m² de diamètre. Cet espace, installé au rez-de-chaussée, dispose d’une borne tactile commune aux différentes enseignes installées (en franchise) et au bar géré et exploité en direct par le propriétaire des lieux. 

«Les commandes peuvent être prises ensemble dans les différentes enseignes. Le positionnement GPS permet d’avoir un service à table et non au comptoir. Nous sommes dans un esprit de restauration rapide mais version premium. La vente à emporter ou encore en click and collect est également possible, une réponse notamment aux différents collaborateurs des bureaux installés dans cette partie de la ville», continue le Monsieur digital du Groupe Deromedi. 

Plusieurs enseignes de restauration sont présentes. La pizza de Nico offrant des pizzas à la pâte faite sur place. Bio Burger, spécialisée dans les burger 100 % bio, Émilie and the Cool Kids avec ses pâtisseries faites maison, le Craft bar avec ses bières pression et artisanales (à consommer avec modération) dont notamment la bière bio régionale du brasseur mosellan Malacuria. 250 personnes au total (dont 150 places assises) peuvent être accueillies dans cet espace de 800 m² renforcé par une mezzanine d’une cinquantaine de places. 

La capacité est augmentée d’une soixantaine en extérieur sur 200 m² sur le parvis du complexe où le Palais à roulettes, un foodtruck offrant la particularité de personnaliser l’emblématique «jambon-beurre» prendra place. L’écran géant de 30 m² laisse présager la diffusion de différents événements sportifs et autres spectacles et souligne le volet événementiel du lieu, notamment via une privatisation possible pour les entreprises.


Studio de création de contenus

L’écosystème entrepreneurial s’affiche comme un des moteurs du lieu. Il a son espace entièrement dédié au 4e étage (accessible par ascenseur ou par l’ancien escalier mythique de l’ancien palais des congrès nancéien qui a été conservé). Sur près de 900 m², le Palais Work propose ses deux salles de séminaire, une vingtaine de bureaux privatifs (de deux à six personnes), sept salles de réunion (de trois à cinquante personnes), un studio créatif permettant la création de contenu photo, vidéo et audio, le tout complété par un open space et une cuisine aménagée. 

Une terrasse extérieure, de 200 m², offre un espace de détente à l’ambiance zen version jardin japonais. La demande apparaît déjà bien présente car certains bureaux semblent avoir déjà trouvé preneur. «Nous avons souhaité offrir une nouvelle expérience en matière de coworking basé sur la rencontre et l’échange. Notre offre se veut complémentaire à ce qui existe déjà sur l’agglomération nancéienne», explique Julien Coquet.

Dernier espace de ce lieu atypique, les quelque 1 800 m² d’espaces loisirs répartis sur deux étages : l’espace loisir. Le premier étage est le terrain de jeu de deux arènes de réalité virtuelle (de 368 m² et 150 m²) développées par la société Eva. Les gamers et les néophytes devraient y trouver leur compte tout comme les adeptes de team building. Dans un genre différent, le sous-sol du Palais accueille trois escape games version horreur développés par la société lyonnaise Closed. Avertissement : une personne sur quatre abandonnent la partie tellement les scénarios proposés sont intenses. Plus soft, cinq salles de karaoké raviront les mélomanes tout comme la salle spécifique dédiée au blind test. 

Le premier étage est dédié à l’univers de la réalité virtuelle avec deux arènes de jeux développées par la société Eva.


«Avec Le Palais, nous souhaitons proposer une expérience unique mêlant toutes les tendances actuelles. C’est un véritable lieu de vie multigénérationnel en cœur de ville. Nancy est un peu notre laboratoire. Si le modèle fonctionne, nous envisageons de le développer dans d’autres villes de l’Hexagone.» Une soixantaine de collaborateurs sont aujourd’hui présents, histoire de faire tourner la machine. Ouverture annoncée de cette mini planète dans quelques jours.

Escape games version sueur froide


Une personne sur quatre abandonne la partie ! Les adeptes de l’horreur devraient être aux anges (ou pas) avec l’offre d’escape games «dark» proposée au sous-sol du Palais. Développée par la société lyonnaise Closed, l’espace propose trois scénarios : Amy, la petite fille possédée, le clown maléfique et la créature. Tout un programme. Les décors angoissants nous emportent directement dans l’ambiance des films d’épouvante mythique. Les mains et têtes coupées et autres sympathies du genre sont criantes de vérité. De là à croiser l’ami Jason de Vendredi 13 où Michael Myers d’Halloween dans les sous-sol du Palais, il n’y a qu’un pas que les adeptes du genre oseront franchir.

Un nouveau lieu pour l’événementiel


Diffusion de matchs sur écran géant de 30 m², soirées à thèmes en passant par des spectacles, Le Palais entend s’afficher comme un nouveau lieu de l’événementiel sur Nancy. La cible Entreprises, via l’organisation de séminaires, est également en ligne de mire. Les différentes salles de réunion, les espaces restauration et loisirs en totale interconnexion s’y prêtent. «C’est l’un des axes que nous entendons développer», assure Julien Coquet, le directeur d’exploitation du Palais.