Le paiement sans contact décolle dans le Nord

Près de 40 millions de cartes de paiement sans contact circulent actuellement sur l'Hexagone. Après un long démarrage, ce nouveau moyen de paiement semble avoir conquis les Français, notamment les Nordistes, visiblement les moins sceptiques...

Personne n’est contraint d’utiliser le sans-contact : le client peut faire appel à sa banque s’il souhaite désactiver la fonction NFC.
Personne n’est contraint d’utiliser le sans-contact : le client peut faire appel à sa banque s’il souhaite désactiver la fonction NFC.

 

Personne n’est contraint d’utiliser le sans-contact : le client peut faire appel à sa banque s’il souhaite désactiver la fonction NFC.

Personne n’est contraint d’utiliser le sans-contact : le client peut faire appel à sa banque s’il souhaite désactiver la fonction NFC.

Déployé en France au printemps 2012, le phénomène a tardé à séduire les Français. En cause : la méfiance… Mais aujourd’hui, près de 40 millions de cartes disposent de la fonction NFC (“Near Field Communication” : communication en champ proche), qui permet au consommateur de survoler le terminal de 3 à 4 centimètres avec la carte Bleue pour valider ses achats. Ce nouveau système de paiement, “rapide, pratique et sécurisé” selon Pierre Chassigneux, directeur des projets et risques de GIE CB, représente un chiffre d’affaires de 250 à 300 millions d’euros par mois.

 Nombreuses sont les rumeurs qui circulent sur la sécurité du NFC. Mais, en réalité, l’intégralité des données de la carte bancaire ne sont pas transmises. Le prénom, le nom du détenteur ainsi que le cryptogramme ne figurent pas parmi les données échangées entre la carte et le terminal de paiement. “Aujourd’hui, les fraudeurs n’ont aucun mal à posséder des données, mais la fonction NFC n’a pas vraiment d’intérêt pour les fraudeurs“, explique Pierre Chassigneux. En effet, le paiement sans contact ne peut se réaliser qu’à partir d’un montant inférieur ou égal à 20 euros et un montant cumulé de 100 euros avant de ressaisir le code. Les risques sont donc moindres, mais pour les éviter, “il faut rester vigilant, vérifier attentivement les transactions et, au moindre doute, appeler sa banque. Puis, en cas de fraude, le consommateur ayant utilisé le paiement sans contact se voit rembourser intégralement la somme en question“, souligne l’intéressé.

 Les commerçants sceptiques ? Environ 30% des commerçants français ont opté pour ce nouveau moyen de paiement. Mais derrière tout ça, se cache une véritable volonté politique qui est de réduire au maximum les frais liés à l’usage d’espèces. Pour cela, “les commerçants ont un rôle majeur à jouer“. Le groupe Castorama, qui a déployé le système sur ses 102 magasins, voit en celui-ci un moyen d’accélérer le passage en caisse. “Ce nouvel acte de paiement nous permet de diviser par trois le temps passé à la caisse, soit 25 secondes en moyenne pour un client. Pour des jours comme le samedi, on gagne vraiment du temps“, indique Celine Fortis, responsable trésorerie opérationnelle pour Castorama.

 Bientôt le smartphone sans contact ? Le paiement par mobile est une pratique encore peu répandue en France. Le geste est le même qu’avec la carte Bleue, le consommateur n’a donc pas besoin de saisir un code pour effectuer le paiement. Si actuellement la carte bancaire s’impose comme le premier moyen de paiement, nul doute que le smartphone saura la remplacer… “Nous sommes dans une ère où tout bouge très vite. Il ne faut pas se précipiter et assurer la sécurité du paiement avant tout“, insiste Pierre Chassigneux.

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 ENCADRE

 Le Nord est le premier département français en termes d’usagers du paiement sans contact. Outre les commerces – mises à part les boutiques de luxe – , les gares, les transports en commun ou encore les parcmètres disposent de la fonction NFC pour faciliter le paiement. 

En chiffres, le paiement sans contact représente : 

  • 2 millions de clients

  • 2 millions de transactions par mois

  • 21 millions de chiffre d’affaires

  • 200% de plus entre octobre 2014 et octobre 2015 en termes d’utilisation

  • 20 000 commerçants