Le Pacte villes moyennes lancé dans le Grand Est

Le Pacte villes moyennes lancé dans le Grand Est

La Région Grand Est vient d’approuver le contenu du Pacte villes moyennes visant à accompagner cette typologie de communes dans leur développement, notamment économique, en vue d’un aménagement optimal du territoire de la région sans fracture territoriale. Le tout basé sur une approche Projets. Les premiers pactes pourraient voir le jour prochainement.

 Seize ! C’est le nombre de villes moyennes (communes de 10 000 à 100 000 habitants selon la définition de l’Insee) en Lorraine potentiellement concernées par le Pacte villes moyennes adopté par la Région Grand Est à l’issue de sa séance plénière du 29 mars dernier. Longwy, Lunéville, Pont-à-Mousson et Toul pour la Meurthe-et-Moselle. Bar-le-Duc et Verdun pour la Meuse. Amnéville, Creutzwald, Forbach, Hayange, Saint-Avold, Sarrebourg, Sarreguemines et Thionville pour la Moselle. Épinal et Saint-Dié-des-Vosges pour les Vosges. «Le diagnostic issu des travaux d’élaboration du SRADDET (Schéma régional d’aménagement et de développement durable et d’égalité des territoires) a confirmé que le Grand Est s’organisait autour d’une armature territoriale riche et diverse. Les villes moyennes ont été identifiées comme des maillons essentiels de cette armature urbaine. Elles assument des fonctions de centralité en accueillant des activités et de l’emploi, des établissements de santé et d’enseignement, des équipements sportifs et culturels, des sites patrimoniaux mais elles affichent également une fonction stratégique de connexion entre les territoires entre eux», explique l’exécutif régional. Reste que ces villes moyennes sont loin d’être homogènes dans le paysage régional du fait de la diversité de leurs situations géographiques et des configurations territoriales qui influent sur leur réel développement.


Analyse par les agences d’urbanisme

 «Qu’elle soit une ville moyenne à proximité d’une métropole dans un territoire densément peuplé, une ville à faible densité de population ou située dans une zone transfrontalière, elles connaissent une relative prospérité économique alors que d’autres sont vulnérables car confrontées à un cumul d’évolutions négatives comme par exemple le déclin de l’activité industrielle, la fermeture des services publics ou encore les restructurations militaires.» Cette typologie de villes moyennes est directement concernée par ce futur pacte. «Une analyse portée par les agences d’urbanisme et financée par la Région sera réalisée pour chacune des villes moyennes d’ici à la fin de l’année.» Une quarantaine sont concernées dans tout le territoire du Grand Est. «Ces travaux de définition des grands enjeux de leur territoire, de leur stratégie de développement et de leurs projets d’investissement serviront de socle à l’élaboration du pacte qui sera signé entre la Région, la ville moyenne concernée et son EPCI (Établissement public de coopération intercommunale), éventuellement le PETR (Pôle d’équilibre territorial et rural) ou d’autres acteurs de son territoire, formalisant la démarche et les projets significatifs à accompagner et à soutenir d’un commun accord.» Trois thématiques ciblées et prioritaires devraient concerner ces futurs pactes passés avec la région. La vitalité du centre-ville avec la rénovation de l’habitat, le traitement des friches publiques et privées, la revitalisation du commerce ou encore la réhabilitation des équipements publics. L’accessibilité avec la prise en compte de la mobilité ou encore du développement du numérique. Le rayonnement avec la culture et le patrimoine, la santé, le tourisme, le sport et la mise en œuvre d’un véritable marketing territorial. Cet appui de la Région aux villes moyennes devrait également voir la constitution d’un véritable réseau des villes moyennes «visant à créer une dynamique de partage d’expérience et la mise en place de projets communs.» De la mutualisation version synergie territoriale…