Le nucléaire a encore un avenir
La France n'a pas renoncé au nucléaire. Pendant longtemps, il y aura encore besoin de bras et de cerveaux dans cette filière. C'est ce qu'a démontré la journée "Nuclica" à l'IUT de Calais.
Quel avenir pour le nucléaire ? Après la catastrophe soviétique, puis le désastre japonais, après le désengagement de pays proches, la France maintient son cap. Pour les ingénieurs et les techniciens, cette filière ouvre des perspectives. Une réalité démontrée par cinq élèves ingénieurs de l’Ecole d
es mines de Douai qui, dans le cadre d’un projet ” Nuclear Activity ” ont organisé ” Nuclica ” (comprendre NUCLéaire Information et CArrières) à l’IUT de Calais. Le “public” visé était les étudiants de 1re et 2e année du département génie électrique et informatique industrielle.
” Donner les clés pour comprendre “. L’opération était accompagnée par la Société française d’énergie nucléaire dont le groupe régional est présidé par Francis Bassette. Celui-ci nous explique la présence de son association à cette journée par la vocation qu’elle a à «réunir des experts pour approfondir des connaissances puis en assurer la diffusion ainsi que la vulgarisation scientifique». En résumé : «donner des clés pour comprendre». Pour M. Bassette, on ne peut casser la croissance en abandonnant le nucléaire, même s’il faut être attentif aux économies d’énergie que nous pouvons encore réaliser dans de multiples domaines tout comme aux sources d’énergies renouvelables. Cependant, ces dernières ont le défaut d’être intermittentes…
De la centrale aux entreprises sous-traitantes. Le nucléaire étant durablement positionné dans le paysage, il n’était donc pas inutile pour les étudiants calaisiens de s’informer sur le détail des métiers et des parcours possibles offerts par la filière. Trois conférences sur le mix énergétique, sur le fonctionnement d’une centrale nucléaire et sur la protection de l’environnement et ses contrôles, une table ronde et une tournée des stands montés dans le hall de l’établissement ont éclairé leur lanterne. Quant aux débouchés, de la centrale de Gravelines aux multiples entreprises sous-traitantes, ils ne manquent pas.