Le monde agricole ne manque pas d’esprit d’initiative

Exploitation agricole, la ferme des Hochequeues a su diversifier son activité pour l’amener sur le champ pédagogique. Par ailleurs, les propriétaires, Pierre et Guylaine Hannebique, réfléchissent actuellement à un projet d’hébergement.

Guylaine Hannebique a développé le concept  de ferme pédagogique au sein de son exploitation.
Guylaine Hannebique a développé le concept de ferme pédagogique au sein de son exploitation.
D.R.

Guylaine Hannebique a développé le concept de ferme pédagogique au sein de son exploitation.

Basée dans le village de La Comté (entre le Bruaysis et le Ternois), la ferme des Hochequeues est gérée depuis 25 ans par Pierre Hannebique. Ce dernier a été rejoint par son épouse il y a 14 ans. «J’exerçais auparavant le métier de puéricultrice. J’ai rejoint l’exploitation afin d’aider mon époux dans les tâches quotidiennes, comme la traite,  et pour prendre en charge la partie administrative. J’ai cependant apporté des choses nouvelles. Partant du principe qu’une exploitation agricole est avant tout une entreprise et qu’une entreprise qui n’évolue pas meurt , j’ai souhaité la faire bouger et jouer la carte de la diversification», souligne  Guylaine Hannebique. Ainsi, elle a travaillé sur un projet d’accueil pédagogique en lien avec le Savoir-vert et elle est allée se former. Parallèlement, il a fallu adapter les locaux à l’accueil de groupes et notamment créer une salle qui leur soit réservée. «Auparavant, j’avais déjà participé à des opérations de sensibilisation auprès des jeunes avec la FDSEA, cela m’a plu. En tant qu’ancienne puéricultrice, j’adore le contact avec  les enfants», indique-t-elle. Aujourd’hui, scolaires, instituts médico-éducatifs, centres de loisirs, mais également maisons de retraite sollicitent les époux Hannebique pour des visites et découvertes. Au total, une centaine de groupes s’arrête à la ferme des Hochequeues chaque année et Guylaine Hannebique a décliné ses interventions autour de cinq thématiques : les animaux, la transformation des produits laitiers, le blé et la panification, le potager et l’eau.      

Ouvrir l’exploitation. Au travers de ces cinq sujets, Guylaine Hannebique aborde de multiples aspects et elle peut faire passer des messages sur l’équilibre alimentaire,  l’hygiène, mais également sur l’environnement. Elle rappelle l’importance de l’industrie agroalimentaire dans la région et elle insiste sur le fait que le milieu agricole demeure le 1er employeur de main-d’œuvre.  

Cette activité pédagogique apporte aux agriculteurs un plus d’un point de vue financier, mais elle leur  permet aussi d’être des ambassadeurs de leur  profession.  

Autre aspect essentiel, l’agriculture constitue un atout de développement touristique pour le monde rural. Guylaine Hannebique en est persuadée et elle travaille depuis de nombreuses années avec l’office de tourisme de Béthune-Bruay. «Nous organisons des après-midi récréatifs en période estivale, destinés à un public familial. On sent un engouement des gens qui veulent revenir aux fondamentaux, à des choses authentiques. La dernière visite qui s’est déroulée en juillet a attiré pas moins de 50 personnes !», précise-t-elle.

Le chemin de la diversification pour la ferme des Hochequeues ne s’arrête pas là. Jamais à court d’idées, Guylaine et Pierre Hannebique planchent actuellement sur un projet d’hébergement à la ferme. Ce service s’adresserait à des étudiants, désireux de se mettre au vert : «Cela nous permettra de valoriser notre patrimoine, en  réhabilitant un bâtiment de l’exploitation.» La Comté se situe à proximité du campus dédié aux travaux publics et non loin de l’université d’Artois… Les sollicitations ne devraient pas manquer.