Le Medef Hauts-de-France réuni en Université
Avec pour thème #UnivDesPossibles, la rencontre des chefs d’entreprises régionaux, organisée à Marcq-en-Barœul le 15 décembre, a réuni plus de 1 000 participants et 40 exposants. Autour d’ateliers et de conférences-débats, le monde économique a fait preuve de dynamisme et s’est résolument tourné vers la transformation numérique.
Conscient que la relève doit être assurée, le Medef Grand Lille fait toujours des jeunes entrepreneurs les têtes d’affiche de ses rencontres et les exemples de pépites régionales ne manquent pas : What a Nice Place, Eco Ta-Co, Avis de Gourmets, Pleurette, Intent Technologies… Avec toujours en fil rouge, « l’entreprise au cœur des défis de la société », cette université des entrepreneurs a réuni plus d’un millier de participants. La conférence plénière d’ouverture − « Bouger le territoire, c’est possible » − a été l’occasion de rappeler le rôle indispensable des territoires dans la mutation de la société. Après une démonstration remarquable de Jean-François Caron, maire de Loos-en-Gohelle, ville de la transition énergétique par excellence, Geoffroy Roux de Bézieux, vice-président délégué du Medef a rappelé que « c’est dans le territoire que l’on trouve l’ADN sur lequel nous devons nous développer. Il y a un problème de compétitivité en France. Le poids des dépenses publiques représente 57% du PIB, le reste, les cotisations sociales. Un entrepreneur investit sur plusieurs années et nous vivons dans une instabilité fiscale et normative invraisemblables. » Et Frédéric Motte, président du Medef Grand Lille et Hauts de France, de compléter : « Notre environnement bouge, certains chefs d’entreprise ont la tentation du repli mais on a envie de leur dire que tout est possible ». Dans un climat économique tendu et un environnement sociétal complexe, les territoires ont un rôle à jouer, en impliquant les citoyens et surtout les jeunes dans une dynamique positive.
Essentiellement des TPE et PME. Avec plus de 26 000 adhérents, le Medef Hauts-de-France se caractérise par sa dynamique entrepreneuriale, que Pierre Gattaz, président du Medef, n’a pas manqué de souligner : « sur nos 75 000 adhérents nationaux, 74 500 sont des TPE ou des PME. Une entreprise ne peut fonctionner qu’avec des entrepreneurs motivés et formés tout au long de la vie. Elle a un rôle pivot dans la recherche de la croissance et du plein emploi. La France ne peut pas rester avec un taux de chômage de 10% ! Nous travaillons sur l’emploi dans la ceinture rurale, pour que des bouts de région ne se sentent pas oubliés et pour éviter la fracture.» Avoisiner les 6% de taux de chômage, Pierre Gattaz y croit dur comme fer, notamment par la formation des jeunes et des programmes économiques pragmatiques. « L’entreprise n’est ni à droite ni à gauche. Je ne donnerai aucune consigne de vote. Nous rêvons d’une alternance politique et d’une diminution de la fiscalité. Si on y arrive, nous avons une Formule 1 sous le pied ! Le Medef ne veut pas être un revendicateur pleurnichard mais le futur est à construire et le monde à équiper. En France, nous sommes les pires exportateurs. Seulement 100 000 PME sont exportatrices, elles sont 350 000 en Allemagne ! »
La parole aux entrepreneurs. Entre Aurélie Vermesse, dirigeante du Clarance Hôtel qui a créé en Hauts-de-France parce qu’elle « croit en cette région », Alexis Quesney qui a imaginé le Über régional avec Eco Ta-Co, Nicolas Lengaigne et My Pop Corner, le « Air bnb du magasin » ou encore Jocelyne Farrugia, dirigeante de l’entreprise « Les entrées de la mer », tous ont montré le dynamisme de l’entrepreneuriat régional, soulignant la force des réseaux. « Les start-uppers ne sont pas une menace contre les entreprises existantes, il faut faire preuve de bienveillance. Prendre l’humain au cœur de l’entreprise, c’est ça la transformation numérique » a souligné Alice Zagury, présidente de « The Family », une société parisienne privée d’investissement.
Frédéric Motte, président du Medef Grand Lille et Hauts de France et Pierre Gattaz, président du Medef.