Le Jardin de Dorothée prône un retour à l’authenticité

Après avoir travaillé durant quelques années dans une jardinerie, Dorothée Hachin a choisi de créer sa propre entreprise. Titulaire d’un BTS en production horticole, elle a souhaité revenir aux sources en lançant une activité maraîchère dans le village de Bailleul-aux-Cornailles, à quelques kilomètres de Saint-Pol-sur-Ternoise. «Je reviens à mes racines. Mes parents exerçaient la profession d’agriculteur, ils m’ont accompagnée dans mon projet, ainsi que mon frère. J’ai choisi une parcelle de 2 hectares, plutôt bien placée car située le long d’un axe passant. Je voulais développer un concept en lien avec le terroir, le goût, le retour à l’authenticité et la proximité», explique Dorothée Hachin. Séduire une clientèle locale et l’inciter à consommer des produits du cru, tel était le challenge que s’est fixé l’intéressée. La genèse du projet remonte à 2012. A l’époque, la jeune femme savait déjà quelle direction elle désirait prendre. Elle est retournée en formation afin de compléter son bagage et de pouvoir installer une entreprise agricole.

Le Jardin de Dorothée a ouvert ses portes il y a un an et la jeune femme a mis en culture de multiples légumes, des classiques à des variétés plus rares. «J’ai voulu produire une grande diversité de légumes. Évidemment, on retrouve des choses traditionnelles comme les carottes, les salades, le céleri ou les aubergines… Parallèlement, je cultive des produits plus rares que je souhaite faire découvrir au public comme le panais ou le radis noir. Je vais tester cette année le pâtisson et la courge butternut. Pour le reste, je suis à l’écoute et je m’adapte à la demande», souligne-t-elle.

 Le plaisir de la cueillette libre. Initiative intéressante, elle a instauré durant la belle saison la cueillette libre qui reprendra prochainement. Le concept est simple : le client peut choisir et cueillir ses légumes. «Les gens interprètent cela comme un loisir. Ils viennent en famille cueillir leurs légumes. Beaucoup de personnes, qui habitent par exemple en ville, n’ont pas la chance de posséder un jardin et apprécient la cueillette libre.»  

La parcelle dispose également d’une serre qui permet de proposer des tomates, poivrons… Si les légumes sont commercialisés en vente directe, Dorothée Hachin fait transformer également une partie de sa récolte en soupes et coulis.

Elle a aussi implanté sur place un chalet qui fait office de point de vente. «Cela donne un côté convivial, les clients apprécient ce cadre campagnard. L’espace disponible me permet aussi de vendre la marchandise d’autres exploitants agricoles ainsi que des produits régionaux. J’ai des sollicitations lors des fêtes pour confectionner des paniers de produits du terroir, c’est un service qui plaît», indique Dorothée Hachin.  Cette dernière est satisfaite de sa première année d’activité, durant laquelle elle s’est forgé une solide notoriété, recourant notamment aux moyens modernes de communication (réseaux sociaux, Internet). Elle ne manque ni d’idées ni d’énergie pour affronter la suite et, à moyen terme, elle envisage de s’agrandir en gardant le même leitmotiv : qualité, fraîcheur et proximité.