Le groupe Getlink roule vers la croissance et le verdissement
Le groupe Getlink a tenu son Assemblée Générale, le 27 avril dernier, à la Cité des Échanges de Marcq-en-Barœul. L’occasion pour les dirigeants de présenter les résultats du groupe en 2022 et de partager les objectifs pour 2023. Compte-rendu.
Getlink continue de rouler sur de bons rails. Le groupe, dont l'assemblée générale s'est déroulée le 27 avril à la Cité des Échanges de Marcq-en-Barœul, affiche un chiffre d’affaires de 1,606 milliards d’euros en 2022 et un EBITDA de 886 millions d’euros. «L’année dernière, nous avons axé nos efforts sur notre stratégie marketing, l’accueil de nos clients et la réduction de nos coûts. Nos efforts ont payé au vu de nos résultats solides» introduit Yann Leriche, directeur Général de Getlink.
En effet, le groupe n’a pas de quoi rougir. En 2022, sa filiale Eurotunnel a réalisé 1,049 milliard d’euros de chiffres d’affaires (soit +63% par rapport à 2021), Europorte affiche un chiffre d’affaires de 137 millions d’euros (soit +5% par rapport à 2021) et la petite dernière Eleclink, mise en service le 25 mai dernier, a déjà un chiffre d’affaires qui s’élève à 420 millions d’euros. Des chiffres exponentiels, qui restent toutefois à nuancer, car 2021 était une année de reprise pour le groupe, après la pandémie de Covid-19. «Eurotunnel reste la première entité de notre groupe. Cependant, elle ne représente plus que les deux-tiers de notre chiffre d’affaires. Cela, c’est grâce à notre diversification avec Eleclink, qui va encore monter en puissance dans les années à venir» poursuit Yann Leriche.
Objectif 2023 : Un EBITDA de 910 millions d’euros
Pour 2023, l’objectif est clair. «Nous avons pour ambition d’atteindre un EBITDA supérieur à 910 millions d’euros, soit une croissance de 22% par rapport à 2022» affirme le directeur général du groupe. Un objectif ambitieux, mais qui semble atteignable. «De janvier à mars, le chiffre d’affaires prévisionnel de notre groupe s’élève déjà à 506,9 millions d’euros, soit une croissance de 120% par rapport à l’année dernière. C’est un très bon présage» se réjouit Yann Leriche.
Pour atteindre l’objectif d’un EBITDA supérieur à 910 millions d’euros, le groupe ne compte pas ménager ses efforts. «Nous allons poursuivre le développement d’Eleclink, lancer divers services qui vont permettre à nos clients de passer plus facilement la frontière entre la France et le Royaume-Uni. Mais nous allons également poursuivre nos efforts pour faire baisser nos coûts dans un contexte inflationniste et multiplier nos ambitions vers une activité bas carbone» liste Yann Leriche. En ce sens, le groupe a prévu une enveloppe de 160 millions d’euros, en 2023, pour assurer son futur.
Un nouvel indicateur financier : la marge décarbonée
Dans sa stratégie à long terme, Getlink veut verdir son activité. Les efforts à faire seront moindres, par rapport à leurs concurrents que sont les compagnies de ferries, puisque l’activité de la maison mère d’Eurotunnel émet déjà peu de gaz à effet de serre. «Nous avons publié, il y a peu, un nouvel indicateur financier qu’est notre marge décarbonée. Elle se calcule en retranchant de l’EBITDA consolidé les factures carbone que nous pourrions payer à l’avenir, explique le directeur général. En 2022, la marge décarbonée de Getlink atteint le taux remarquable de 97% de son EBITDA, sur la base d’un prix du carbone à 197 euros la tonne.»
L’activité
du groupe semble soutenable dans une Europe qui vise la neutralité
carbone d’ici 2050. «Il
nous reste 3% d’efforts à fournir, nous allons aller les
chercher. Quelques idées que nous avons dans les cartons, mais qui
ne sont pas encore opérationnelles et dont nous devons parler :
installer des panneaux photovoltaïques sur nos terrains
non-utilisés, poursuivre notre politique d’achat d’électricité
verte et la modernisation de nos matériels» conclut
Yann Leriche. Getlink roule vers la croissance et le verdissement.