Le groupe Altaïr ajoute une corde à son arc

«Dans les circuits de vente spécialisés, comme les jardineries, les magasins de bricolage et autres, nous étions déjà le leader indépendant de la droguerie made in France, avec 30% du marché. Mais si nous considérons le marché d’une façon plus générale, avec l’acquisition de Briochin, nous sommes à présent le premier groupe français indépendant sur la droguerie», introduit Etienne Sacilotto, CEO du groupe Altaïr, dont le siège social est à Wasquehal dans le Nord.

Avec l’achat du groupe Briochin en septembre 2021, Altaïr ajoute ainsi une nouvelle corde à son arc, et pas des moindres. En effet, Briochin, basé à Saint-Malo en Bretagne, réalise un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros par an et détient aussi Harris, le numéro un français des produits du feu (allumage et entretien).

Deux groupes complémentaires

«Si nous avons acquis Briochin, c’est parce que nous avons la même vision du métier et de la qualité des produits. C’est également parce que des synergies sont possibles en termes d'achats, de sourcing, de veille réglementaire - qui est importante dans ce secteur -, de développement de gammes et de R&D», poursuit Etienne Sacilotto. Les deux groupes se ressemblent, à quelques détails près au niveau de la fabrication de produits d’entretien et d’hygiène de la maison : savon noir, vinaigre de ménage, cristaux de soude et acide citrique. Mais ils seront, avant tout, complémentaires.

«Je vais vous donner un exemple. Maintenant que le groupe Briochin nous a rejoint, nous pourrons fabriquer, au sein de son usine, les produits que nous avons du mal à produire à Noyelles-les-Seclin et inversement», argumente le CEO. Mais Altaïr pourra également jouir d’une porte d’entrée vers la grande distribution en France, puisque les produits Briochin sont commercialisés dans près de 7 500 grandes surfaces. Leurs réseaux se complètent également à l'export, Briochin étant très présent en Asie (Corée, Japon) et Altaïr, en Europe de l'Ouest, avec en outre une société de distribution en Belgique et une autre en Pologne.

Pas de restructuration

La centaine de salariés de Briochin a été conservée. «Nous n’avons pas procédé à des restructurations à la suite de cet achat. Nous visons plutôt à renforcer les équipes. Nous avons pris la décision de réaliser des investissements importants sur le site industriel qui se comptent en millions d’euros», ajoute Etienne Sacilotto. Ainsi les lignes de production vont évoluer et être modernisées. Des investissements seront également liés au volet sécurité. «Sur le plan capacitaire, l’usine est déjà bien dotée», conclut le CEO.