Le GENOM reste un acteur de son temps

Michel Donny a les mots du pragmatisme et du volontarisme dans sa présentation du GENOM, dont il est le président en exercice : «La situation économique et sociale de notre territoire, de notre pays et du monde entier est plus que préoccupante, et ce pour de longs mois encore. Les entreprises, les institutions, les associations doivent agir et surtout innover pour s’ adapter à cette nouvelle donne sociétale. L’emploi - la création, le maintien, la gestion des compétences – est l’enjeu majeur de tout dirigeant. De nombreux postes sont à pourvoir dans différents domaines, mais ne peuvent être supportés à temps complet ou par le recours à l’intérim. Depuis 20 ans, notre groupement d’employeurs propose des solutions pragmatiques, efficaces et adaptées en termes d’emplois partagés. Nos salariés compétents sont formés en permanence, et mis à disposition selon des contrats établis avec les entreprises adhérentes de notre communauté. Le GENOM, en lien avec les institutions, se veut être une force de proposition aux employeurs, aux futurs salariés, pour des solutions envers des emplois durables et appropriés.» Le GENOM mosellan fait partie des 6 000 groupements d’employeurs en France, réunissant près de 10 000 entreprises adhérentes pour quelque 40 000 emplois générés. Un levier socio-économique de première importance. Encore davantage, en plein coeur de cette crise de la Covid-19, qui fait apparaître bien des fragilités sociétales et fait peser tant d’incertitudes pour l’après.

L’adaptabilité à la crise et à l’après

Un groupement d’employeurs est une structure juridique créée par des entreprises d’un même bassin d’emploi. Un concept né dans l’agriculture dans les années 1980, avant de s’étendre à l’industrie, au bâtiment, au secteur non marchant. La loi du 25 juillet 1985 l’encadre. A l’image des autres entités lui ressemblant, le GENOM embauche des salariés, puis les met à disposition des entreprises adhérentes en fonction de leurs besoins. Cette organisation de travail lie flexibilité pour les entreprises et une précarité moindre pour les salariés, lesquels bénéficient pour 70 % d’entre eux d’un CDI. 75 % travaillent à temps complet. A la différence d’une entreprise de travail temporaire, le groupement d’employeur est soit une association ou une société coopérative. Il ne poursuit aucun but commercial. Ainsi, lancé en 2000, le GENOM mosellan trace son sillon, bien ancré dans l’écosystème de son périmètre géographique. En ce début 2021, fort d’une réflexion de fonds entamée en son sein ces derniers mois, il évolue. Un plan stratégique a été défini pour répondre aux besoins découlant de la crise sanitaire et de ses conséquences économiques. L’objectif du GENOM est de quitter son statut associatif pour aller vers une SCIC – Société Coopérative d’Intérêt Collectif – pour étendre ses prestations et répondre aux demandes des adhérents et partenaires – actuels et futurs – associés. Le mercredi 20 janvier, le GENOM a pris part à la matinale organisée par le Club Metz Technopole, dont le thème était «Comment façonner l’économie de demain ?». La relance, le rebond passe par les territoires. Le GENOM en est un maillon fort et impliqué.