Le FONGECIF fête ses 30 ans

Au-delà du bilan de ces années passées - 300 000 salariés conseillés et 130 000 parcours de formation financés en région -, cet anniversaire est annonciateur de nombreuses réformes.

Yves Delannoy, vice-Président et Patrick Brunier, Président du FONDGECIF Nord – Pas de Calais, au siège de Marcq-en-Baroeul.
Yves Delannoy, vice-Président et Patrick Brunier, Président du FONDGECIF Nord – Pas de Calais, au siège de Marcq-en-Baroeul.

Depuis 1983, le FONGECIF accompagne les salariés en CDD ou CDI dans le cadre d’un congé individuel de formation (CIF), d’un bilan de compétences ou d’une validation des acquis de l’expérience. Le rôle du FONGECIF est de conseiller le salarié et de prendre en charge le financement du CIF. Le budget de la structure régionale en 2012 était de 48,4 millions d’euros dont 77% alimentés par les entreprises, 20% par le Fonds social européen (FSE), le reste par le Conseil régional. «Nous n’avons pas d’inquiétude sur les négociations en cours quant au renouvellement de l’enveloppe du FSE. Notre région a toujours été fortement soutenue par l’Europe», précise Patrick Brunier, président du FONGECIF Nord-Pas-de-Calais.

Troisième de France. Le FONGECIF du Nord-Pas-de-Calais est le troisième de France, derrière notamment l’Ile-de-France, et ce, en termes de poids des salariés. «La particularité de notre région est d’être en transition. Beaucoup de salariés sont issus de l’industrie textile, sidérurgique ou automobile, avec un niveau de qualification peu élevé. Or, ce tissu industriel est en train de se détruire et beaucoup de salariés ont un niveau de qualification trop bas pour se reconvertir», explique Yves Delannoy, vice-président du FONGECIF Nord-Pas-de-Calais, «d’où l’importance grandissante du rôle de notre structure». Autre particularité du FONGECIF nordiste, la présence sur le territoire de quatre antennes (Marcq-en-Barœul, Saint-Omer, Arras et Valenciennes). «Il y a la volonté de tenir compte de la diversité du territoire et d’être au plus près des besoins des salariés», souligne à ce propos Yves Delannoy.

 

Anne Henry-Castelbou

Yves Delannoy, et Patrick Brunier, respectivement vice-président et président du FONGECIF Nord-Pas-de-Calais, au siège de Marcq-en-Barœul.

Négociations à venir. Le FONGECIF ne cesse d’évoluer. Ainsi, fin 2013, sera lancé un Observatoire des transitions professionnelles. «Il permettra de mieux comprendre les parcours des salariés et de mieux piloter nos politiques. Nous travaillons aussi sur la certification du conseil apporté aux salariés. Et nous sommes dans la phase test d’un nouveau logiciel d’aide au choix, qui devrait améliorer l’accompagnement des salariés», annonce Patrick Brunier. Sans compter les prochaines réformes qui devraient bousculer la structure : la mise en place pour 2014 du Conseil en évolution professionnelle (la loi vient d’être votée) en amont du CIF, l’arrivée du Compte personnel de formation (en attente du décret et du mode de financement) qui devrait remplacer le DIF (Droit individuel de formation), et l’impact de la décentralisation sur le volet formation. Autant de points qui appellent à de nouvelles négociations. En attendant, rendez-vous le 14 novembre pour une manifestation nationale des 30 ans du FONGECIF.