Le Fonds régional d’art contemporain de Picardie fête ses 30 ans

Créé en 1983, le Fonds régional d’art contemporain de Picardie (Fracpicardie) a constitué une collection unique de dessins contemporains. A l’occasion des 30 ans de l’institution, une table ronde a été organisée pour retracer l’histoire du Frac et aborder son avenir.

Yves Lecointre, directeur du Fracpicardie, Alain Barré, directeur du Frac Ilede- France, Roland Rappaport, avocat, Bernard Moninot, plasticien et Anne Tronche, critique d’art contemporain, ont animé la table ronde.
Yves Lecointre, directeur du Fracpicardie, Alain Barré, directeur du Frac Ilede- France, Roland Rappaport, avocat, Bernard Moninot, plasticien et Anne Tronche, critique d’art contemporain, ont animé la table ronde.

 

Yves Lecointre, directeur du Fracpicardie, Alain Barré, directeur du Frac Ilede- France, Roland Rappaport, avocat, Bernard Moninot, plasticien et Anne Tronche, critique d’art contemporain, ont animé la table ronde.

Yves Lecointre, directeur du Fracpicardie, Alain Barré, directeur du Frac Ilede- France, Roland Rappaport, avocat, Bernard Moninot, plasticien et Anne Tronche, critique d’art contemporain, ont animé la table ronde.

Avec plus d’un million de visiteurs par an et 4 500 oeuvres, les fonds régionaux d’art contemporain ont permis un élargissement de la culture sur l’ensemble du territoire. Créés pour constituer des collections et encourager la création, les Frac ont également pour mission d’exposer sur l’ensemble d’une région, en nouant par exemple des partenariats avec les écoles. Le Fracpicardie a su constituer un fond atypique de 1 000 oeuvres, consacré aux dessins contemporains. « Le dessin a été au départ un choix pragmatique en fonction de nos contingences matérielles. Mais le dessin exprime également très bien l’état d’esprit de la Picardie, une grande retenue doublée d’une grande modestie », analyse Yves Lecointre, directeur du Fracpicardie. Il s’agit pourtant selon Bernard Moninot, plasticien, d’un coup de génie, le dessin n’ayant pas d’institution spécifique.

L’avenir du Fracpicardie
Avec un budget de 796 780 euros pour l’année 2012, (400 000 euros de l’Etat, 200 000 euros du conseil régional et 196 780 euros de fonds propre), le FRAC Picardie présente une fragilité financière indéniable. « Il y a cependant une place à prendre avec un centre du dessin qui pourrait rayonner au niveau européen », commente Bernard Moninot, qui souhaite la création d’un lieu où l’on pourrait exposer de façon permanente. Un avis que ne partage pas Yves Lecointre, qui rappelle les contraintes budgétaires très fortes ainsi que le devoir d’être présent sur l’ensemble du territoire et de déplacer l’art contemporain hors des lieux d’expositions traditionnels. « L’Etat doit prendre en compte qu’il y a deux Frac en France aux dimensions internationales, [La Picardie et le Centre] nous devons encourager une accentuation des efforts de l’Etat », conclut Anne Tronche, critique d’art contemporain.