Le finlandais Mysoda choisit Comines pour son implantation française

Créé en 2011 en Finlande par David Solomon, Mysoda est arrivé en Hauts-de-France en décembre 2019, en investissant un million d'euros. L'usine de Comines, d'une dizaine de salariés, est en train de tisser un réseau de partenaires régionaux avec l'ambition de proposer une eau pétillante la plus locale possible.

Une dizaine d'emplois ont été créés à l'usine de Comines.
Une dizaine d'emplois ont été créés à l'usine de Comines.

C'est la toute première implantation française de la marque et le choix s'est rapidement porté sur les Hauts-de-France (après une vingtaine de visites tout de même !). «On est à proximité des centrales de distribution, avec un accès facile aux autoroutes et un écosystème favorable», explique le Belge Dirk Uyttenhove, CEO Mysoda France et Benelux et ancien de Sodastream, le principal concurrent de Mysoda.

Très présent dans le Sud de la France avec son partenaire historique Géant Casino, Mysoda ambitionne de mailler l'ensemble de la France avec une présence dans 1 500 magasins d'ici la fin de l'année 2021. Les appareils à gazéifier Mysoda sont distribués en grandes surfaces alimentaires, mais aussi dans les surfaces d'arts culinaires et sur des marketplaces.

Il faut dire que le marché des machines à soda et à eau pétillante ne cesse de conquérir les Français : 12% des foyers en sont équipés. Un chiffre qui grimpe à 30% dans les pays scandinaves. Et 73% des Français souhaitent réduire leur consommation de matières plastiques. «Quand j'ai commencé à travailler dans ce marché, on me regardait avec de grands yeux. Aujourd'hui, on est dans l'ère du 'moins de plastique' et Mysoda répond à cet enjeu», explique le CEO.

Ramener la production en Europe

Alors, pour se démarquer sur un marché très concurrentiel, Mysoda mise sur le design et sur l'empreinte carbone de ses machines (une gamme de 15 modèles) : «En remplissant nos cylindres en France, on réduit l'empreinte carbone. Surtout, après trois ans de R&D, nous avons élaboré une machine en biocomposite à base de bois, avec une belle part laissée au design.»

Si les bonbonnes de gaz indispensables pour la machine sont fabriquées en Finlande, le remplissage a lieu à Comines grâce à un cylindre de 40 tonnes situé à l'extérieur de l'usine. «Nous remplissons les bonbonnes pour le marché français et belge, grâce au silo extérieur rempli de CO2 grâce à l'énergie éolienne et solaire. La base de la bouteille et le bouchon sont aussi fabriqués à partir de biocomposite. Nos appareils viennent en Chine, mais on souhaite vraiment ramener la production en Europe. Le local, c'est notre leitmotiv.»

En partenariat avec La Maison Guiot

Au-delà de l'eau pétillante, il est possible aussi d'aromatiser les boissons, avec une dizaine de sirops (sans édulcorants), élaborées avec La Maison Guiot, à Fresnes-sur-Escaut. Un partenaire local, trouvé comme une évidence pour la marque qui, depuis Comines, veut s'ancrer définitivement sur le territoire national.