Le FIGRA apprécie Saint-Omer
La 26e édition du Festival international du grand reportage d'actualité et du documentaire de société (FIGRA) aura lieu du 13 au 17 mars. Pour la deuxième année consécutive, la ville de Saint-Omer a été choisie pour accueillir l'événement.
«Si vous allez au Figra, ce que vous allez voir est dur, mais vous êtes à peu près certains que c’est la vérité», prévient Georges Marque-Bouaret, délégué général du FIGRA. Il est venu dernièrement à Lille, accompagné de Bruno Humetz, vice-président chargé de la culture à la communauté d’agglomération du Pays de Saint-Omer, pour présenter les enjeux de la 26e édition du festival. L’événement aura de nouveau lieu à Saint-Omer, du 13 au 17 mars. En tout, 78 films seront diffusés au cinéma Ociné et au théâtre Le Moulin à Café. Plusieurs seront récompensés. Les éditions précédentes du FIGRA avaient lieu au Touquet. Mais le festival a déménagé en 2018 par manque de place, après la rénovation du palais des Congrès. «Et à vrai dire, on s’y plaît bien», avoue Georges Marque-Bouaret. Il faut dire que ce festival ne fait que du bien au Pays de Saint-Omer. «Le festival a accueilli 8 500 spectateurs l’année dernière. Nous avons revu nos tarifs pour attirer encore plus de monde. Pour cette édition, tous les hôtels aux environs affichent complet, on fait même loger nos réalisateurs chez l’habitant», indique Bruno Humetz. L’interaction entre les réalisateurs et la population est d’autant plus intéressante. «Toute la ville est investie, il y a beaucoup de bénévoles, et il y aura même des projections de films dans des bars.» Le but, selon Georges Marque-Bouaret, est d’éduquer les spectateurs à se forger un avis sur l’actualité. Une master class avec Claire Leproust, fondatrice du média Les Haut-Parleurs, et un grand débat organisé par la Société civile des auteurs multimédia (Scam) auront pour objectif de démontrer l’impartialité du journalisme.
Attachement aux Hauts-de-France
Comme son nom l’indique, le Figra se veut être un festival international, mais l’événement tient aussi à son ancrage régional. Lors de la soirée d’ouverture, le film La Bataille de l’acier, relatant le combat des ouvriers d’Ascoval contre la fermeture du site à Saint-Saulve, sera présenté en avant-première. «Sans le savoir, cela fait encore plus écho à l’actualité», remarque Georges Marque-Bouaret, faisant allusion au dernier rebondissement dans le dossier de l’aciérie : Altifort n’aurait finalement pas les fonds nécessaires pour reprendre l’usine. Est-ce que la diffusion du reportage pourra influencer la suite de l’histoire ? Personne ne peut le prévoir, mais le délégué général du festival garde espoir : «Un film peut avoir un impact, c’est vrai ! Cela n’arrive pas toujours, il est difficile de faire changer les choses… Mais le journaliste le fait toujours dans ce but.»