Le dispositif «Fabrique à entreprendre» débarque dans le Béthunois
C’est en sous-préfecture de Béthune que Nicolas Honoré, sous-préfet, Alain Wacheux, président d’Artois Comm., Bernard Delelis, président d’Artois-Lys, et Brigitte Louis, directrice déléguée de la Caisse des dépôts, ont signé la charte «Fabrique à entreprendre», un nouvel outil d’accompagnement à la création d’entreprise dans les quartiers prioritaires.
Le sous-préfet Nicolas Honoré, la directrice déléguée de la Caisse des dépôts Brigitte Louis et les présidents des Agglomérations Alain Wacheux et Bernard Delelis ont signé la charte qui permet de déployer l’outil sur l’arrondissement de Béthune.
La charte «Fabrique à entreprendre» est un outil développé par la Caisse des dépôts et consignations en 2014 pour venir en appui, dans les quartiers classés prioritaires, à la politique de la ville. Objectif : accompagner, encadrer et encourager la création d’entreprise par les habitants. «Il y a des talents dans les cités, il faut les aider un peu et les orienter», explique Brigitte Louis, directrice déléguée de la Caisse des dépôts.
En effet, dans ces quartiers prioritaires, le taux de créations d’entreprises est deux fois supérieur à la moyenne nationale, mais celui des défaillances est également deux fois plus important dans les trois ans qui suivent la création. «Nous partons du principe qu’il est préférable d’avoir 100 fois un créateur et donc un emploi, plutôt qu’une seule entreprise employant 100 personnes», poursuit la directrice déléguée.
«Fabrique à entreprendre» est une plate-forme de coordination de l’entrepreneuriat pour optimiser son déploiement et sa présence dans les territoires ayant signé des contrats de ville, contrats qui s’inscrivent dans une démarche intégrée de soutien aux quartiers en décrochage.
Les contrats de ville reposent sur trois piliers : le développement de l’activité économique et de l’emploi, la cohésion sociale, le cadre de vie et le renouvellement urbain. «C’est ici le premier pilier qui est mis en avant, celui intégrant des mesures pour encourager la création et le développement des entreprises, soutenir le commerce de proximité et l’artisanat», rappelle le sous-préfet Nicolas Honoré.
Travailler ensemble. Après Arras, Boulogne-sur-Mer et Saint-Omer, le dispositif se déploie dorénavant sur le territoire de l’arrondissement de Béthune et doit permettre de lever des fonds pour encourager la création et surtout garantir la réussite des projets sur le long terme.
Le dispositif rassemble les acteurs de la création d’entreprise, afin de les faire travailler ensemble autour de la politique de la ville. «Les partenaires du dispositif sont avant tout les maires des communes avec un quartier prioritaire. Ainsi, 17 quartiers ont été identifiés sur notre arrondissement», poursuit le sous-préfet : 15 quartiers sont situés sur le territoire d’Artois Comm. et 2 sur celui d’Artois-Lys.
Financée conjointement par l’État et la Caisse des dépôts, la «Fabrique à entreprendre» regroupe les moyens et les acteurs pour accompagner les entrepreneurs de demain et s’appuie sur un dialogue constant avec les créateurs des quartiers prioritaires et les réseaux d’entreprises. Et «100 000 euros sont mobilisés sur cette action par la Caisse des dépôts, ainsi que 80 000 euros rien que sur le volet politique de la ville. Nous espérons un montant global, toutes aides confondues, de l’ordre de 360 000 euros», insiste le sous-préfet.
Le dispositif est mis en place avec 13 réseaux de création et de soutien qui se sont portés volontaires et ont cosigné la charte. Ils ont d’ores et déjà identifié 13 porteurs de projet sur le Béthunois. Enfin, dans les mois à venir, 24 actions seront mises en place pour promouvoir la “Fabrique à entreprendre” et lui permettre de porter ses fruits sur l’ensemble des quartiers prioritaires. À suivre…