Le conseil en question
Afin de mieux représenter la profession du conseil et promouvoir son image auprès des entreprises et des collectivités, la chambre professionnelle du conseil de Picardie a été créée en mai dernier. Deux représentants étaient présents lors du dernier rendez-vous du Club des communicants.
Le recours au conseil, outil de développement des PME, tel était le thème abordé par François Carlier, président de la chambre professionnelle du conseil de Picardie, et par Laurent Jeanson, administrateur. Une table ouverte du Club des communicants qui a une nouvelle fois attiré de nombreux participants intéressés pour en savoir davantage sur cette nouvelle association. Son souhait est de participer au développement économique et social en mettant à disposition un réseau de compétences pluridisciplinaires, légitime et reconnu, mais aussi de faire du recours au conseil une évidence pour les entreprises de la région. La chambre professionnelle du conseil est rattachée à la Fédération nationale des chambres professionnelles du conseil, soutenue par le ministère des finances. « Notre association compte à ce jour une dizaine de consultants venus du département de la Somme. L’objectif est d’atteindre le chiffre de 25 d’ici la fin de l’année et de vraiment nous étendre à toute la Picardie », annonce François Carlier qui s’appuie sur une enquête nationale menée par le CSA et la FNCPC auprès de 1 012 décideurs de la France entière, pour développer la vocation de l’association picarde. « Il apparaît en effet que ce qui intéresse les dirigeant de PME est la recherche de nouveaux axes de développement en innovation notamment, la refonte des process dont celui du management ou encore des problématiques purement RH de formation, recrutement ou de gestion prévisionnelle des emplois et compétences », détaille-t-il. Laurent Jeanson estime à 50 % les PME qui n’ont jamais recours au conseil. En cas de difficulté, 16 % y ont recours. « Pire encore, les entreprises ne savent pas identifier leur besoin de conseil : 60 % pour celles de 10 à 100 salariés. Alors que les PME qui ont recours au conseil en redemandent ! En effet 77 % des PME sont satisfaites des actions de conseil et envisagent de renouveler la démarche. »
Ouvrir la porte de son entreprise
Parmi les préconisations faites par les représentants de la Chambre professionnelle du conseil de Picardie figure celle de commencer par un audit. Un dirigeant « ne sait pas tout » et a besoin de recul. Les “secrets” seront gardés. Il faut aussi, selon eux, faire appel à des consultants établis, recommandés, qui ne travaillent pas seuls mais en réseau. « Le bon conseil est rentable. Le consultant doit savoir apporter des preuves, des solutions et nombreuses sources de (co) financement pour un retour sur investissement rapide », poursuit Laurent Jeanson avant de répondre aux questions et commentaires de la salle, notamment à la constatation selon laquelle lorsque tout va bien pour une entreprise, elle n’a pas le réflexe de faire appel à un consultant. « Pour moi, gérer c’est prévoir. Voici où est aujourd’hui mon entreprise, voilà où j’aimerais qu’elle soit dans cinq ou dix ans. Si on ne sait pas répondre à cette question, alors on a besoin d’un conseil. » Autre questionnement d’une participante : « Regrouper experts-comptables, juristes et consultants est-ce bien raisonnable et surtout est-ce que cela marchera ? » La réponse des intervenants ne tardera pas : « Un chef d’entreprise doit avoir une vision stratégique et claire, et après il doit faire son marché. Comme il doit bien choisir ses collaborateurs, il doit aussi bien choisir ses conseils. Tous sont complémentaires et utiles ! »