Le CNPE de Gravelines et le port de Dunkerque pleinement mobilisés

La production d’électricité à la centrale nucléaire de Gravelines n’a pas été réduite malgré les conditions de travail inédites que connaissent ses salariés, confinement oblige. «Les deux tiers de nos 1 200 agents sont en télétravail. Ne restent sur le site que les agents indispensables à la production, la maintenance et la sécurité des installations», commente la porte-parole de la centrale nucléaire. Considéré comme «service public essentiel», le site doit, en effet, continuer à fournir de l’électricité, quelles que soient les conditions, mais aussi à poursuivre les arrêts d’unités de production prévus et à préparer ceux à venir, afin que la production puisse se poursuivre aujourd’hui et à l’avenir. Actuellement, l’unité 2 est à l’arrêt pendant un mois pour simple rechargement d’uranium et quelques travaux de maintenance. Les cinq autres unités fonctionnent normalement. Entre 250 et 300 personnes salariées d’entreprises sous-traitantes sont arrivées en renfort pour la durée de l’arrêt. «Nous avons revu les activités et leur organisation pour éviter, par exemple, que plusieurs personnes ne se retrouvent dans un local exigu en même temps. Nous avons aussi instauré un lavage des mains obligatoire en entrée et en sortie de zone contrôlée, et toute activité considérée comme non essentielle a été enlevée du planning», poursuit la porte-parole.

Pour réorganiser l’ensemble du travail, tout en assurant à la fois la sécurité des installations et la santé des salariés, la centrale nucléaire de Gravelines a pu s’appuyer sur son plan de continuité d’activité, qui prévoyait, justement, un scénario de pandémie avec un absentéisme de 20 à 40%.

Dans ce même contexte de crise sanitaire, les services du port de Dunkerque (navires, capitainerie, ferroviaires, fluviaux…) rappellent, dans un communiqué, qu’ils sont «pleinement opérationnels et totalement mobilisés». Lors d’une cellule de crise, des mesures ont été mises en place pour garantir la poursuite des activités portuaires tout en préservant la santé des salariés et notamment celle des dockers, en première ligne pour le déchargement des navires.

Ainsi, le port assure la continuité de ses services maritimes de lignes longues et courtes. De même, tous les services multimodaux au départ du terminal conteneurs (terminal des Flandres) continuent d’opérer. C’est le cas, entre autres, du service fluvial Dunkerque-Lille-Dourges-Valenciennes, mais aussi des services ferroviaires.

L’organisation du travail des équipes de terrain a été repensée afin d’éviter au maximum tout contact entre les personnes. Toutes les visites et événements ont été annulés et le recours au télétravail a été fortement encouragé pour la majorité de l’effectif et autant que possible.