Le Challenge de la mobilité se régionalise

Pour la première fois cette année, le Challenge de la mobilité, organisé à l’occasion de la Semaine de la mobilité par le conseil départemental de la Somme et l’Ademe, s’ouvre aux entreprises de toute la Picardie. L’objectif de ce projet est d’encourager les salariés à utiliser des modes de transports autres que la voiture.

Les inscriptions au Challenge de la mobilité sont ouvertes jusqu’au 21 septembre.
Les inscriptions au Challenge de la mobilité sont ouvertes jusqu’au 21 septembre.
Les inscriptions au Challenge de la mobilité sont ouvertes jusqu’au 21 septembre.

Les inscriptions au Challenge de la mobilité sont ouvertes jusqu’au 21 septembre.

Les Picards parcourent environ 30 km pour se rendre à leur travail depuis leur domicile, un chiffre au-dessus de la moyenne nationale. Pour effectuer ce parcours, nombreux sont ceux à se tourner vers la voiture. A l’occasion de la Semaine de la mobilité, le conseil départemental de la Somme et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), proposent aux organismes publics et privés de la région de tester des modes de transports alternatifs à la voiture du 16 au 22 septembre. En 2014, le challenge a réuni 22 structures et 500 salariés. À ce jour, 19 organismes publics et privés se sont déjà inscrits sur le site challenge-mobilite-picardie.fr. Parmi eux Amiens Métropole, l’agglomération de Compiègne, Pôle emploi Picardie, la Caisse d’Épargne, ou encore Mentalworks.

Tester d’autres modes de transports

Lancé il y a six ans au sein du conseil départemental de la Somme (à l’époque encore conseil général), ce challenge s’adressait alors uniquement aux agents, déjà sensibilisés à l’optimisation des déplacements grâce au Plan déplacement. Il y trois ans, ce challenge s’est ouvert aux associations et aux entreprises. « C’est un défi ludique où l’on pousse les agents et les salariés à tester d’autres modes de transports, c’est un bon moyen de valoriser les bonnes pratiques à l’occasion de la Semaine de la mobilité, moment où des offres tarifaires particulières ou des animations spécifiques sont mises en place », explique Adeline Courtial, membre de la délégation Développement durable et chargée de mission A21 au sein du conseil départemental. « Notre objectif est de faire changer les comportements, et d’ailleurs nous avons constaté une vraie évolution quant aux choix des modes de transports », note-t-elle.

Après l’inscription en ligne, un kit de communication est envoyé à chaque structure. Cette année, les outils de communication ont été renforcés pour mieux sensibiliser les entreprises et les salariés. « Une stagiaire de l’UPJV issue de psychologie sociale nous a aidé à travailler sur le fond. Le challenge est une démarche de changement de comportement. On ne peut pas engager un salarié qui ne s’est pas du tout posé la question des modes de transports alternatifs de la même façon que quelqu’un qui est prêt à passer à l’acte », souligne Yannick Paillet, chargé de mission à l’Ademe. Une “escalade d’engagement” permettant à chaque personne de franchir les cinq stades du changement a donc été initiée avec des quizz, un éco-calculateur mais aussi un guide pour les employeurs. Les structures les plus mobilisées sont ensuite récompensées lors de la cérémonie de clôture qui a lieu en octobre. En 2014, la marche et le vélo ont été le plus utilisés (48%) devant le covoiturage (13%) et la combinaison de plusieurs modes de transports (9%).

Un défi régional

Cette année, le conseil départemental et l’Ademe ont décidé d’ouvrir ce Challenge à l’ensemble des employeurs de la région. « Nous nous sommes appuyés sur des relais comme les CCI et les autorités organisatrices de transports (agglos) qui sont chargées de mettre en place des modes de transports urbains », raconte Yannick Paillet qui a également testé le concept auprès d’un groupe d’employeurs. « Ce qui est intéressant, c’est que nous, nous créons un cadre, les CCI ou les collectivités peuvent s’en servir, il est prêt, clé en main. C’est à elles de s’en saisir pour valoriser l’offre de transport collectif ou de location de vélo sur leurs territoires », ajoute-t-il.