Le CESER pointe du doigt le SRDT

Le CESER pointe du doigt le SRDT

Le CESER (Conseil économique, social et environnemental régional) Grand Est vient de rendre son rapport sur la stratégie du Schéma régional de développement du tourisme (SRDT) de la région Grand Est. Loin de le remettre en cause, l’instance régionale pointe toute de même quelques faiblesses.

«Le schéma du tourisme proposé par le Conseil régional pour la période 2018-2023 manque encore trop d’ambition, même s’il recherche la cohérence dans les dispositifs et dans la gouvernance.» Dixit Patrick Tassin, le président du CESER Grand Est le 22 mars dernier lors de la séance plénière de présentation du projet d’avis sur le Schéma régional de développement du tourisme dans le Grand Est (qui a dû être adopté la semaine dernière : ndlr). «Le tourisme est une question transverse qui concerne l’économie, les hôtelleries, la restauration, les initiatives privées, les décisions publiques dans les territoires», continue Patrick Tassin. La stratégie affichée du SRDT de la région repose aujourd’hui sur cinq axes : une offre de sens et d’excellence, un soutien de la compétitivité des entreprises, le numérique, la gouvernance et la focalisation sur six grandes thèmes (tourisme de mémoire, l’itinérance, l’œnotourisme et la gastronomie, le tourisme de nature, le tourisme patrimonial et culturel, le thermalisme et le bien-être).

Commercialisation de l’offre

Des axes que le CESER approuve tout en mettant en garde notamment sur la notion d’excellence. «Nous restons mesurés quant à ce volet qui pourrait exclure un public plus large que celui visé. Si l’offre doit être de qualité, elle doit surtout être diversifiée pour répondre aux attentes des différents publics. Nous approuvons la recherche d’excellence, dans la mesure où les équipements de moindre gamme sont également soutenus.» En d’autres termes ne pas soutenir uniquement les trois ou quatre étoiles dans le domaine de l’hôtellerie. Le CESER souligne également la nécessité de prendre en considération l’ensemble du territoire et pas seulement les destinations déjà visibles. Pour le CESER, il faudrait travailler également sur deux axes importants à ses yeux : le soutien à l’attractivité et la commercialisation de l’offre.