Le Ceser note un resserrement de l’économie régionale
Tension sur la balance commerciale, baisse significative des constructions de logements, net recul de l’intérim et un chômage de nouveau à la hausse ! Le Ceser Grand Est (Conseil économique, social et environnemental régional) vient de faire paraître son 22e tableau de bord de conjoncture.
«La région est attractive mais elle n’est pas dans une bulle. Des alertes doivent nous interroger.» Marie-Claude Briet-Clémont, la présidente du Ceser Grand Est est claire à l’occasion de la présentation, début juin, de son 22e tableau de bord de conjoncture. Des points positifs sont à relever comme la création de nouveaux sites industriels en lien avec la politique de réindustrialisation.
«Le Grand Est évolue favorablement avec huit créations l’an dernier», souligne Jean-Paul Nollet, le président du groupe de travail Conjoncture du Ceser Grand Est. À part cela, il apparaît indéniable que «le resserrement de l’économie se confirme et la décélération s’opère mois après mois.» Une donne déjà mise en avant à l’occasion de la présentation du précédent baromètre en novembre dernier.
La balance commerciale est toujours sous tension. «Les importations n’ont pas ralenti aussi rapidement que les exportations, entraînant une très forte diminution du solde commercial régional annuel à 0,5 milliard (il était de 6,4 Mds en 2021).»
Bâtiment toujours plombé
Auparavant seule région avec l’Occitanie à présenter un solde positif, le Grand Est est désormais dépassé par la Bourgogne-Franche-Comté avec + 0,8 Mds. Un solde encore positif grâce notamment aux exportations agricoles et alimentaires. La situation dans le bâtiment est, elle, toujours plombée par la baisse significative des constructions de logements.
Avec seulement 20 300 nouveaux logements construits, la région affiche son plus faible volume jamais enregistré sur douze mois. Côté emploi, l’intérim est en net recul et le chômage est reparti à la hausse. Tout comme les défaillances d’entreprises avec un retour d’un niveau d’avant crise sanitaire avec une moyenne de mille entreprises détruites par trimestre. Une bonne nouvelle pourrait arriver dans le domaine de la création d’entreprises.
Elles sont toujours en hausse mais portée par les micro-entreprises, une dynamique entrepreneuriale jugée trop souvent fragile. Signe positif avant-coureur, s’il se confirme, les créations de sociétés et d’entreprises individuelles sont marquées, au premier trimestre, par un quasi-record du nombre de créations. 4 081 ont été créées pendant cette période et notamment dans l’industrie.