Le centre d’interprétation de la grande guerre ouvre ses portes

A Souchez, la construction du centre d’interprétation de la grande guerre est terminée, il vient compléter le dispositif déjà en place avec Notre Dame de Lorette, l’anneau de mémoire, Vimy et s’affiche comme étant le seul musée de la région sur la grande guerre. Après avoir souffert des ravages de la Guerre, le territoire s’offre de nouvelles opportunités touristiques. Explications.

Pierre Louis Faloci explique comment son projet s'intégre dans le paysage.
Pierre Louis Faloci explique comment son projet s'intégre dans le paysage.
Dernier coup de pelleteuse avant l’ouverture du centre d’interprétation de la Grande Guerre.

Dernier coup de pelleteuse avant l'ouverture du centre d'interprétation de la grande guerre.

Le premier conflit mondial a fortement touché notre territoire et marqué à jamais les esprits. Le paysage s’en est trouvé fortement bouleversé, des villes et villages entièrement détruits et en héritage le plus grand cimetière militaire de la grande guerre, la nécropole de Notre Dame de Lorette.
Sur la commune de Souchez, en lieu et place du centre européen de la paix, la communaupole de Lens-Liévin (CALL) a fait le choix de compléter son dispositif de tourisme de la mémoire en édifiant le seul centre d’interprétation de la région ayant pour vocation de sensibiliser le public sur l’histoire de la grande guerre. “Ce centre est une porte d’entrée essentielle des chemins de mémoire du Nord-Pas-de-Calais”, souligne Sylvain Robert, président de la CALL et maire de Lens.
L’équipement met en œuvre une pédagogie originale, les nouvelles technologies et une scénographie unique, pour reprendre un à un les différents aspects de l’histoire du conflit. “Le challenge consistait à se mettre en écho avec l’anneau de la mémoire qui est une véritable prouesse technique”, présente Pierre Louis Faloci, l’architecte du projet.
La CALL souhaitait une harmonie architecturale et paysagère, de la sobriété, un triple enjeu architectural, paysager et muséographique encadrait ce projet. Aussi afin de le mener à bien, l’ensemble des étapes ont été réalisées en même temps.

Sobre et rigoureux. Le centre d’interprétation est un ensemble de 1 200 mètres carrés destinés à recevoir un espace scénographique et d’interprétation de 600m² intégrant de manière chronologique les 7 grandes étapes du conflit en région. Il s’agit d’un investissement de 6,2 millions d’euros financé par la FNADT à hauteur de 16,24%, le Ministère de la Défense 11%, la région Nord-Pas-de-Calais 28,75%, le conseil départementale à 20% et enfin la CALL à 24,02%.

Un temps record. Yves Le Maner se souvient encore de l’année 2011 et de la signature d’une convention portant sur cinq axes. La remise en état de la nécropole de Notre Dame de Lorette, la construction de l’anneau de mémoire, le centre d’interprétation, la requalification des route d’accès et la mise en place des chemins de mémoire cyclo et pédestre.
L’ensemble de ces projets ont abouti en un temps record“, poursuit l’historien. En effet, il n’aura fallu que trois années. “Cela prouve que l’on peut aller vite, si tout est programmé.”
Le projet n’est pour autant pas encore complètement terminé, le centre européen de la paix de Souchez, fera l’objet de quelques travaux. Et Yves Le Maner de conclure, “il sera complétement transformé, fermé et accueillera un auditorium et une grande salle de réunion”