Le Calaisis s’amarreà l’optimisme d’Eurotunnel

Répondre au trafic supplémentaire pour les Jeux olympiques : si c’est l’ambition affichée d’Eurotunnel, la mise en service de cette nouvelle navette sera aussi une carte de plus dans la réorganisation des trafics maritimes vers la Grande- Bretagne. Le 29 mai, le tribunal de commerce de Paris dira s’il retient l’offre d’Eurotunnel pour la reprise de trois navires de SeaFrance.

Jacques Gounon, PDG de Groupe Eurotunnel, lors du lancement de la nouvelle navette.
Jacques Gounon, PDG de Groupe Eurotunnel, lors du lancement de la nouvelle navette.

 

Jacques Gounon, PDG de Groupe Eurotunnel, lors du lancement de la nouvelle navette.

Jacques Gounon, PDG de Groupe Eurotunnel, lors du lancement de la nouvelle navette.

Autour de Jacques Gounon, une grande partie des candidats aux législatives dans la circonscription de Calais est là pour voir partir la nouvelle navette affrétée par Eurotunnel qui va fêter cet été son 300 millionième passager transporté. Les politiques ne tarissent pas d’éloges à propos de la compagnie franco-britannique, en passe de remporter la mise dans la vente des bateaux de SeaFrance. Dans l’un des ateliers de maintenance du groupe, le projet de rénovation de la navette dure depuis plus d’un an : “180 personnes y ont travaillé (essentiellement des sous-traitants, ndlr), soit 250 000 heures de travail, 322 kilomètres de câbles, 5,6 km de tuyauterie, 89 000 pièces montées”, égrène le dossier de presse. Le groupe a mis 10 millions d’euros sur la table pour rénover la navette. Jean-François Hanicotte est le manager support technique du projet de rénovation de la navette. Et il commence par affranchir la vingtaine de journalistes qui assistent à la visite : “La navette est composée de deux locomotives. Il y a deux rames dont une à double pont. Une rame, c’est 12 véhicules, ou quatre triplettes. En tout, ça fait neuf navettes voyageurs.” Eurotunnel souhaitait en effet offrir une capacité supplémentaire pour répondre aux périodes de pointe qui dépassent parfois les 80% de remplissage. Pour le fret, la direction du groupe fait remarquer que le niveau de 2007 n’a pas encore été rattrapé. Au regard des Jeux olympiques londoniens de juillet, le PDG du groupe parle de frémissement : “Eurostar fait la même analyse que nous.”

Un niveau de service qui monte. Avec 400 m de train supplémentaire, Eurotunnel espère poursuivre la hausse de ses trafics tant en fret qu’en voyage