Le Business Club Group veut doubler son réseau

Gérard Larcher, Michel-Edouard Leclerc, Gérard Mulliez, Anne-Claire Coudray ou encore Didier Leroy… Ils sont nombreux à s'être prêtés au jeu du face-à-face intimiste proposé chaque mois par Olivier Talbert, président du Business Club Group.

Gérard Larcher, président du Sénat et Olivier Talbert, à l'origine des Business Club.
Gérard Larcher, président du Sénat et Olivier Talbert, à l'origine des Business Club.

17 clubs en Hauts-de-France, 23 courant 2020 et 35 à fin 2022. L’ambition du dirigeant du Business Club Group est à la hauteur de l’engouement des acteurs économiques pour le développement de leur réseau. C’est en 2013 que le premier des Business Clubs ouvre à Valenciennes, sous l’appellation Hainaut Business Club. S’en est suivie l’ouverture de quatre autres réseaux en Hauts-de-France : la Flandre en 2015, l’Artois en 2016, la Somme en 2018 et, dernier-né en 2019, le Littoral. Olivier Talbert ne veut d’ailleurs pas en rester là puisqu’il compte désormais 14 clubs en franchise sur le territoire national, représentant huit franchisés. «Avec mon associé de l’époque, nous avions écrit 13 versions différentes pour le club, en nous inspirant notamment d’un réseau en Belgique. Notre idée était de dire qu’à côté de chez vous, il y a sûrement une entreprise qui propose ce que vous cherchez», se rappelle Olivier Talbert. Carton plein pour la première rencontre il y a six ans, avec 250 personnes présentes, trois adhésions seulement, mais qui se sont ensuite rapidement démultipliées pour atteindre la centaine. «Au début, on ne connaissait personne ! Mais la mayonnaise a rapidement pris.» Le point fort de ces déjeuners ? L’invité(e) et son charisme. Aujourd’hui, près de 250 personnalités sont déjà intervenues lors d’un déjeuner du Business Club Group. Milieu économique, sportif, artistique, politique… bon nombre d’entre elles jouent cartes sur table. «Il faut être tenace !» précise tout de même Olivier Talbert, qui rêve d’accueillir un jour Bernard Arnault ou Nicolas Sarkozy. Car les déjeuners des clubs – 170 par an – servent bien entendu à faire du business, mais surtout à découvrir les petits secrets de ces personnalités. «Ce qui nous intéresse, ce n’est pas ce qu’on peut lire dans la presse, mais de les toucher au fond du cœur.» Anecdotes personnelles, professionnelles, rencontres marquantes, chaque intervention est savamment préparée et orchestrée, et a lieu dans une enceinte à connotation sportive, un milieu cher à Olivier Talbert.

Le déjeuner avec Jean-Charles Decaux, président du directoire et codirecteur général de JC Decaux SA, à EuraTechnologies en mai dernier.

Logistique hors pair

Au-delà de la planification de ces rencontres – bookées un an à l’avance –, c’est toute une logistique que l’équipe de six personnes dirigée par Olivier Talbert se doit d’orchestrer. «Chaque membre peut amener deux invités. Huit jours avant, chacun reçoit la liste des membres présents (110 en moyenne par déjeuner, ndlr) et nous établissons un plan de table.» Une gymnastique digne de l’organisation d’un mariage puisque les membres ne sont jamais assis à côté du même convive ni à côté d’un concurrent ! Dans la région, les Business Club Group regroupent 550 membres sur les 1 500 du territoire national. L’année 2020 verra notamment l’arrivée de Brest, Montpellier, Tours ou Grenoble : «Nous nous attachons aux grands pôles régionaux et chaque membre ne doit pas faire plus de 30 minutes de route pour venir à un déjeuner.» Avec un chiffre d’affaires de 2,5 M€ en 2018 et l’ambition d’atteindre entre 5 et 6 M€ à fin 2022, l’autodidacte de 54 ans organisera avec son équipe le 500e déjeuner début 2020. Le taux de renouvellement des membres s’élève à 93%, qu’ils soient grands patrons («d’importantes familles viennent chez nous», précise-t-il, sans pour autant en dévoiler les noms), ETI ou PME. Difficile pour Olivier Talbert d’estimer le volume d’affaires généré par ces déjeuners, mais il estime que «de belles affaires se sont faites».

Une filiale pour développer le concept en entreprise

Depuis janvier 2019, Olivier Talbert a lancé Events Celebrities, une filiale qui transpose le savoir-faire du Business Club Group au milieu de l’entreprise. «Elles aussi cherchent du développement personnel et les anecdotes pour leurs salariés», explique-t-il. C’est ainsi que Bernard de la Villardière s’est rendu tout récemment chez Hiolle industries en novembre dernier.

L’année 2020 surfera sur la même dynamique que les années précédentes avec la venue, lors des déjeuners, d’Antoine Jouteau, PDG du Bon Coin le 9 janvier prochain, d’Olivier Dassault (fils de Serge Dassault) en février, de Jean Todt (ancien DG de Ferrari, président international du sport automobile) en mars, d’Henri Giscard d’Estaing et de Jérôme Kerviel en avril, de PPDA en mai…