Le bâteau de l'association Souffle du Nord en escale à Dunkerque

Thomas Ruyant à Dunkerque
Thomas Ruyant à Dunkerque
©Anne Henry-Castelbou

Thomas Ruyant à Dunkerque.

Du 2 au 7 septembre 2016 derniers, le monocoque de l’association Le Souffle du Nord pour le Projet Imagine était en démonstration à Dunkerque, port d’attache de son skipper Thomas Ruyant, avant son départ pour le Vendée Globe le 6 novembre. Une manière de promouvoir le projet et de tenter de boucler le budget.

 

Participer à cette course mythique pour soutenir une ONG, voilà le projet original de l’association régionale Le Souffle du Nord. Cette dernière regroupe aujourd’hui 850 particuliers et 150 organisations mécènes, comme des associations, écoles, entreprises (AG2R La Mondiale, Banque populaire du Nord, Brasserie Castelain, Clinitex, Course croisière Edhec, Eugène Blond, EuraTechnologies, Medicis avocats, Nteco groupe, Norauto, Paul, Réseau Entreprendre Nord…), qui sponsorisent le bateau. Et pour la première fois dans l’histoire du Vendée Globe, un bateau fera le tour du monde pour promouvoir la solidarité. Le monocoque va concourir non pas aux couleurs d’une entreprise mais bien d’une ONG. La grand-voile sera floquée d’un colibri, symbole du Projet Imagine. Pour rappel, cette ONG est portée par la Nordiste Frédérique Bedos qui réalise des documentaires mettant en valeur le travail de «ces héros anonymes qui œuvrent pour le bien commun et qui sont de véritables sources d’inspiration pour bâtir un monde meilleur», selon le site de Souffle du Nord. On peut retrouver tous les documentaires sur le site du Projet Imagine. Ils sont diffusés par ailleurs via la télévision dans le monde entier. 

 

©Richard Baron

Thomas Ruyant et Frédérique Bedos.

Rencontre avec le grand public. À Dunkerque, pendant une petite semaine, les Nordistes, mécènes, écoles qui soutiennent le projet, sont venus ainsi visiter le bateau et rencontrer Thomas Ruyant et son équipe. Des sorties en mer étaient également organisées. Pour Thomas Ruyant qui a appris la voile et la navigation sur la Côte d’Opale, c’était important de faire escale à Dunkerque avant le grand départ : «Il y a une vraie identité régionale dans ce projet. J’ai encore ma famille sur place, je suis toujours revenu avec mes bateaux à Dunkerque, c’était donc indispensable pour moi d’y faire escale. Je ne voyais pas l’année 2016 s’écouler sans revenir pour présenter le bateau au grand public.» Frédérique Bedos était également présente lors de la projection des documentaires. 

 

©PhilippeCherel

L'équipe "mer" de l'association Le Souffle du Nord.

Recherche de mécènes. En six mois, l’association Le Souffle du Nord a réussi à doubler le nombre de mécènes. Pour autant le budget n’est pas complètement bouclé comme l’explique Sylvie Lepoutre, responsable de communication au sein de l’association : «Nous avons réalisé une importante campagne de financement participatif qui a permis de capter de nouveaux mécènes. Mais nous avons encore besoin de 300 000 euros. Cela permettra d’être à la hauteur au départ du Vendée Globe et dans les meilleures conditions pour rivaliser avec les autres équipes. Mais, quoi qu’il arrive, nous savons déjà aujourd’hui que nous serons au départ de la course.» 

La particularité de ce mécénat, c’est que les sponsors restent dans l’ombre. Leurs noms ne seront pas gravés sur le bateau. Mais en retour, les entreprise vont faire vivre en interne les valeurs de l’ONG. L’association propose des événements tout au long de l’année (projection des documentaires, réalisation de web-séries qui mettent en avant les initiatives des collaborateurs des mécènes, sorties en mer sur le bateau), en parallèle du soutien apporté à Thomas Ruyant avant et pendant cette course en solitaire et sans escale, qui dure trois mois. Prochain rendez-vous : le 6 novembre au départ des Sables d’Olonne, en Vendée.