L’actualité du numérique

L’univers du numérique est en mouvement perpétuel...
L’univers du numérique est en mouvement perpétuel...

L’univers du numérique et des nouvelles technologies sont en mouvement perpétuel. Le point sur les dernières actualités du secteur.

Lancement du Code du travail numérique

Le ministère du Travail vient de lancer un portail dédié au Code du travail. Accessible depuis le 1er janvier, ce service en ligne gratuit permet à tous les employeurs et salariés de droit privé (les travailleurs indépendants et les fonctionnaires ne sont donc pas concernés) d’obtenir des informations générales et des réponses personnalisées sur différentes questions liées au droit du travail. Le tout dans un langage parfaitement accessible aux non-professionnels du droit.

La recherche d’informations peut se faire par mot-clé («préavis», «indemnité», «temps partiel», etc.) via un moteur de recherche général. Elle peut aussi se faire par thème : embauche et contrat de travail, salaire et rémunération, temps de travail, formation professionnelle, congés et repos, représentation du personnel et négociation collective, conflits au travail… Une partie des informations sont présentées sous forme de questions-réponses, telles que : «un salarié doit-il rembourser du matériel de l’entreprise cassé ou perdu ?», «le salarié qui s’habille sur le lieu de travail bénéficie-t-il de contreparties , etc.

Conventions collectives et simulateurs

Le portail propose également un moteur de recherche permettant de trouver une convention collective (grâce au nom de l’entreprise, au numéro SIRET ou IDCC, identifiant de convention collective), ainsi que des simulateurs permettant, par exemple, d’estimer le montant minimal d’une indemnité de licenciement ou d’une indemnité de précarité (fin de CDD ou contrat d’intérim), de calculer le salaire brut/net, le coût total pour l’employeur ou celui des heures supplémentaires.

Enfin, le portail met à disposition des modèles de lettres et de documents personnalisables et téléchargeables : courrier de demande de rendez-vous en vue d’une rupture conventionnelle, de convocation à un entretien préalable au licenciement, demande d’accord du salarié pour le renouvellement d’une période d’essai, réponse à un signalement de harcèlement sexuel, demande de dérogation à la durée minimale de travail pour un temps partiel, rupture d’un commun accord d’un CDD ou d’un contrat d’apprentissage, relevé d’heures supplémentaires, reçu pour solde de tout compte…

Il est prévu que le site, conçu et développé au sein de l’incubateur des ministères sociaux (direction du Travail, direction générale de la Santé, direction générale de la Cohésion sociale et Direccte en régions), s’enrichisse progressivement d’autres contenus et de nouvelles fonctionnalités. Pour en savoir plus : https://code.travail.gouv.fr.

Lancement d’un comité d’éthique du numérique

À la demande du Premier ministre, Édouard Philippe, le Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé vient de créer un comité pilote dédié aux enjeux éthiques posées par l’essor des sciences et des technologies du numérique et de l’intelligence artificielle. Constitué d’une trentaine de personnes et dirigé par Claude Kirchner, directeur de recherche à l’Inria (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique), c’est un comité pluridisciplinaire réunissant aussi bien des spécialistes du numérique que des philosophes, des juristes, des médecins, ou des membres de la société civile. Et il travaillera en lien avec des organisations telles que le Conseil national du numérique, la CNIL, l’Inria, le CNRS et les autres comités d’éthique en France ou à l’étranger.

Véhicules autonomes et intelligence artificielle

Ses premiers travaux vont porter sur trois domaines. Le premier concerne les agents conversationnels (que l’on trouve, par exemple, dans les téléphones, les enceintes connectées ou les interfaces de certains services en ligne) et les enjeux éthiques liés, notamment, à la transparence du traitement des données ainsi récoltées et la possible mise en œuvre de stratégies d’influence par ces agents. Le deuxième vise les véhicules autonomes et, entre autres, la question des responsabilités partagées entre le constructeur, l’assureur et l’utilisateur. Et le troisième domaine concerne le recours à l’intelligence artificielle pour réaliser un diagnostic médical et, notamment, les risques encourus si on ne suit pas les préconisations d’un algorithme. Le Comité pilote d’éthique du numérique devra faire le bilan de ses travaux début 2021.

Miren LARTIGUE