Tourisme

La Thiérache se fait une place parmi les destinations tendance

Boostée par l'effet des vacances près de chez soi, la Thiérache renforce sa communication touristique. Un travail entamé en 2014 qui porte peu à peu ses fruits.

À l'Office de tourisme de Thiérache, Sabine Varago (à dr.), directrice, et Adeline Jaudoin, chargée de Promotion, travaillent à mieux faire connaître la destination. ©Office de tourisme du Thiérache
À l'Office de tourisme de Thiérache, Sabine Varago (à dr.), directrice, et Adeline Jaudoin, chargée de Promotion, travaillent à mieux faire connaître la destination. ©Office de tourisme du Thiérache

Et si nous passions quelques jours en Thiérache pour les vacances ? La question semble se poser de plus en plus parmi nos concitoyens, tant la petite région travaille à se faire une place sur l'échiquier touristique français. 

« Nous sommes une destination campagne qui doit encore se faire connaître », concède Sabine Varago, directrice de l'Office de tourisme du Pays de Thiérache. Néanmoins, les dernières saisons ont été favorables et semblent placer la destination axonaise sur de bons rails.

Moins renommée que la côte d'Opale ou la baie de Somme, par exemple, la Thiérache a de réels atouts à faire valoir... et ne s'en prive plus. Pour la deuxième année consécutive, une large campagne d'affichage (pour un budget d'environ 20 000 euros) a ainsi été lancée par l'Office de tourisme. Sur la métropole lilloise, mais aussi, et c'est une nouveauté, sur la ville de Reims et dans dix villes de Belgique.

Destination Nature

Cette campagne d'affichage marque le franchissement d'une nouvelle étape dans le déploiement de la stratégie de promotion de l'office. Créé en 2014 pour fédérer les énergies des offices locaux par trop éparpillés, l'Office de tourisme du Pays de Thiérache a en effet d'abord dû franchir plusieurs étapes. 

« Il nous a fallu le temps de monter notre marque [ndlr, La Thiérache, on s'y attache], de coordonner nos actions, de développer nos supports de communication, notre site Web, de fédérer tous les acteurs locaux », raconte Adeline Jaudoin, chargée de Promotion et de communication à l'Office de tourisme. 

Du temps aussi, il en fallu pour bien comprendre la demande et la clientèle cible de la région... pour adapter le message. « Nous avons de gros atouts, mais il faut encore se faire connaître en adaptant nos outils de communication et en nous adressant à notre cible prioritaire », poursuit Sabine Varago.

Paradoxalement, l'été 2020, en pleine crise sanitaire, a également contribué à valoriser la destination. Le premier déconfinement a été caractérisé à la fois par une forte demande de grand air... et une limitation de mouvement de 100 kilomètres. 

« La Thiérache en a bénéficié avec ses sites naturels, très prisés par les touristes comme les locaux, et ses activités de pleine nature », constate la directrice de l'Office. En particulier le cyclisme, fort pourvoyeur de touristes, avec l'Eurovéloroute n°3 qui traverse toute la Thiérache. 

« La demande s'intensifie », assure Adeline Jaudoin. Les politiques du Département, qui a mis en place des boucles en bordure de l'Eurovéloroute, et du PETR, qui propose des locations de vélos électriques, y contribuent.

Destination nature et campagne, la Thiérache joue sa carte parmi les destinations vertes des Hauts-de-France. ©Office de tourisme du Thiérache

Un travail qui commence à payer

La tendance très favorable de 2020 s'est vérifiée, mais n’a pas été pas confortée, en 2021. « Nous pensions poursuivre et progresser, mais nous avons stagné », avoue Sabine Varago. Néanmoins, l'Office a enregistré sur ces deux étés 3 280 demandes d'information, ce qui correspond à environ 8 000 personnes accueillies sur le territoire. 

« Cela nous a aussi fait passer un cap important sur la nécessité de valoriser le territoire à une plus grande échelle. » 90% de la clientèle est en effet française, et vient majoritairement en voisine. Elle est principalement issue des Hauts-de-France, d'Île-de-France et du Grand-Est. 2022 semble marquer une nouvelle tendance avec un nouveau public provenant de Normandie et de Bretagne. 

Belges et Néerlandais sont aussi une clientèle traditionnelle... qui pourrait se conforter. « Nous voyons beaucoup de vacanciers s'arrêter à l'Office de tourisme sur la route du Sud, soulève Adeline Jaudoin. C'est nouveau. Habituellement, ils filaient sans s'arrêter. » De quoi être optimiste pour l'avenir...