La tête froide...
Jusqu’ici tout va bien, voire même très bien, statistiquement parlant ! À la lecture de la dernière enquête mensuelle de la Banque de France (parue le 7 décembre), la croissance du PIB dans l 'Hexagone devrait atteindre les 6,7 %, le plus haut chiffre de croissance depuis un demi-siècle.
Une enquête réalisée après l’annonce de l’arrivée du variant Omicron auprès de 8 500 entreprises de l’Hexagone (entre le 26 novembre et le 3 décembre). Même les restrictions annoncées par le gouvernement la semaine dernière pour contrer la nouvelle vague épidémique ne devraient pas avoir un impact significatif sur l’activité dans son ensemble. Tout cela dépend naturellement des secteurs concernés. Du côté de l’événementiel et de l’ensemble de ses satellites (restauration-traiteur, sécurité,...) et des professionnels de la nuit contraints de fermer leurs établissements, la douche froide est de nouveau tombée mais avec une annonce d’aides étatiques réactivée. On le sait bien, les chefs d’entreprise ne veulent pas d’aides, ils veulent juste continuer à travailler. Reste qu’aujourd’hui, il apparaît difficile de continuer à jouer avec le feu surtout en termes de santé publique et les choses devraient aller crescendo en la matière. À l’instant T, les chefs d’entreprise, dans leur ensemble, apparaissent avoir la tête froide et afficher une certaine sérénité par rapport à leur activité. Industrie et services assurent enregistrer une progression, tandis que le bâtiment se stabilise à un bon niveau. À l’inverse, dans l’hébergement et la restauration, l’activité a commencé à cesser de se redresser. Côté perspectives, le brouillard n’est pas encore vraiment épais mais il apparaît certain qu’une brume est en train de se lever. Les chefs d’entreprise assurent avoir des difficultés à se projeter à court terme principalement dans les secteurs fortement touchés par les précédentes vagues épidémiques. Si l’évolution de la situation sanitaire s’affiche comme la principale inconnue sur la poursuite, ou non, de la reprise d’activité, les difficultés d’approvisionnement toujours bien présentes et les redondantes difficultés de recrutement des compétences apparaissent être les deux éléments pesant le plus sur cette relative bonne santé enregistrée. Tant qu’on a la santé, tout va bien...