Financement

Taux d’intérêts immobiliers : la tendance à la baisse va-t-elle se poursuivre en 2024 ?

Après une année 2023 difficile, le taux d’emprunt d’un crédit immobilier s’établit en moyenne à 4 % en 2024. Toujours en repli, les taux de crédits immobiliers régressent en moyenne de 0,20 point en février 2024. Une stabilité des taux d’emprunts est anticipée pour l’année 2024, marquant un tournant décisif dans le marché de l’immobilier.





Taux d’intérêts immobiliers : la tendance à la baisse va-t-elle se poursuivre en 2024 ?

De nombreux particuliers font appel au crédit immobilier pour financer l’achat de leur bien immobilier. Ce crédit leur accorde de bénéficier d’une somme d’argent, à condition de payer une partie du prêt et des taux d’intérêt à l'agent économique, généralement une banque ou un établissement de crédit. Le taux d’emprunt reste donc un facteur déterminant pour les acheteurs, puisque plus le pourcentage est élevé, plus le coût du crédit immobilier est grand.

Variation du taux de crédit immobilier entre 2021 et 2024

En 2021, année marquée par la pandémie du Covid-19, le taux d’intérêt moyen a atteint 1 %. Après un taux historiquement bas en janvier 2021, les taux d’intérêts se sont revus à la hausse en 2023 pour s’établir à 6,11 % sur 25 ans. Le taux de crédit immobilier a franchi le cap de 4 % en 2023, pour régresser de 0,10 point en janvier 2024, une bonne nouvelle aux particuliers qui souhaitent investir dans un bien immobilier. Ce repli devrait se poursuivre dans les mois prochains et se stabiliser en 2024. Néanmoins que le taux d’endettement maximum, qui correspond au général au tiers de revenus, est fixé par le HCSF à 35 %. Destiné à protéger l’emprunteur du risque de surendettement, le taux d’endettement maximum et déterminé pour ne pas empêcher le prêteur de poursuivre le paiement de ses dépenses quotidiennes. Mis à part le taux d’endettement, le prêteur est amené à étudier d'autres paramètres comme le montant des revenus et leurs natures, le montant et la durée du prêt sollicité et la composition du foyer.

Multiples raisons derrière l’augmentation des taux du crédit immobilier

La remontée des taux d’intérêt a débuté en janvier 2022 pour donner naissance à de nombreux projets immobiliers, encouragés par des taux d’intérêt légèrement bas, durant la pandémie. Cette tendance de relance a pris fin début 2022, accompagnée d’une augmentation des taux d’intérêts. Amorcée en février 2022, la guerre en Ukraine a accéléré davantage la remontée des taux : les banques ont donc anticipé une recrudescence des défauts de paiement des particuliers fragilisés par l’inflation. Impactées par la hausse des taux d’emprunt des institutions financières, comme la Banque de France entre 2021 et 2022, les banques ont répercuté cette augmentation sur leurs taux d’intérêts. En 2023, la tendance s’est poursuivie, avec des taux d’intérêt qui n’ont pas cessé de grimper, en raison de l’augmentation des taux directeur de la Banque Centrale Européenne (BCE), qui a affiché entre 2022 et 2023 un taux de refinancement d’environ 4,5 %, impactant ainsi les crédits immobiliers des établissements prêteurs. L’inflation a été aussi responsable de la remontée des taux de crédits immobiliers. Cette hausse peut être corrélée à la reprise d’activité économique post-covid, à l’augmentation des prix de l’énergie et à la guerre en Ukraine.

Négociation du prix d’achat

Alors que l’augmentation du taux d’emprunt du crédit immobilier a inquiété les acquéreurs potentiels en 2023, sa baisse devrait les encourager à investir dans un bien immobilier en 2024. L’achat d’un bien immobilier représente un investissement de plusieurs centaines de milliers d’euros. Pour faire baisser le prix du bien, il est nécessaire de prendre en considération plusieurs critères. La négociation du prix d'achat est une étape délicate et cruciale. De nombreux paramètres sont à prendre en considération lors de la négociation : le marché immobilier local (comparaison des offres et analyse des biens similaires via les sites immobiliers), les points faibles du logement (manque de luminosité, d’ascenseur, la nécessité d’effectuer des travaux de rénovation, l’absence de commodités à proximité…), la date de mise en vente du logement... Rappelons qu’aujourd’hui, la marge de négociation oscille entre 10 et 15 % du prix du bien souhaité, contre 8 % en 2023.