La technologie en réponse à des besoins, pour aller plus loin, plus vite
Devant un parterre d'une centaine de personnes, représentants d'institutions et dirigeants d'entreprises du territoire essentiellement, les experts en digital du groupe Total ont pris la parole pour évoquer l'usine du futur du point de vue du groupe pétrolier français. Une usine où la technologie servira l'humain, une usine ouverte et collaborative aussi.
“La transition digitale est une très grande opportunité pour l’Europe, la digitalisation va énormément passer par les jeunes générations“, lançait d’emblée Gilles Cochevelou, chief digital officer chez Total, lors de la journée d’échange autour de l’usine du futur organisée par le groupe sur leur site dunkerquois. “Le digital, c’est une histoire de talents, qui se prend à la base, à la formation, reprenait l’expert. C’est quelque chose qui arrive, une vague très forte, permise par le développement des nouvelles technologies, qui connecte les gens et ouvre de nouvelles possibilités. C’est une transformation profonde, qui va durer. Mais c’est un phénomène humain, sociétal et culturel avant d’être technologique. C’est quelque chose de complètement global et c’est une priorité du groupe, insistait-il. Nous sommes très ouvert sur le futur.” Le futur ici, c’est imaginer comment être plus efficace, inventer de nouvelles façons de travailler, et surtout apporter la technologie en réponse à des besoins. “La révolution digitale est la rencontre entre des technologies, des usages métiers, des processus métiers et des problèmes, renchérissait Juliette De Maupeou, digital officer industry chez Total. Les technologies ne seront intéressantes que si elles viennent à la rencontre des enjeux industriels et des défis sur site“; insistait cette dernière. Pas question donc de “pousser” des technologies, mais bien de résoudre des problèmes. C’est donc ainsi que se construit l’usine du futur, et cela passe, selon Total, par trois axes : les données au service de la performance, des environnements collaboratifs, ainsi qu’un opérateur augmenté “pour rendre nos interventions humaines plus efficaces et plus fiables, en se servant de la robotique comme d’un levier, une assistance sur des tâches risquées“, soulignait la représentante du groupe. Autre certitude selon les deux experts du digital : l’usine du futur sera collaborative, ouverte, et fonctionnera “main dans la main avec un écosystème étendu“. Objectif : obtenir des cycles très courts de validation des usages. “On doit opérer cette transformation en partenariat avec les entreprises qui sont présentes sur tous nos sites… Le but est d’aller plus loin, plus vite, en s’appuyant sur elles” soulignait Juliette De Maupeou. “Le digital a un enjeu de rapidité, confirmait Gilles Cochevelou. Et être ouvert en est le mot clé, car se remettre en cause est absolument fondamental. L’humain est au cœur de cette transformation, et il en est maître. Je suis optimiste et fondamentalement confiant. On a vraiment une carte à jouer“, concluait ce dernier.