La société Truite Service nage dans le bonheur

L’entreprise installée à Loos-en-Gohelle est le fruit du rapprochement, en 1993, de trois pisciculteurs des Hauts-de-France en réponse aux nouvelles normes et réglementations imposées par les Directives Européennes. «Suite au traité de Maastricht, ils se sont réunis pour ouvrir un site commun de transformation de leurs truites, car il n’était plus possible pour eux de le faire chacun de leur côté» explique Laurent Terninck. «Quant à moi après un parcours professionnel chez Arc International puis en grande distribution, je cherchais à reprendre une entreprise… et je me suis associé en 2017 (NDLR : à l’origine avec 3 et aujourd’hui avec 5 pisciculteurs de la Région) et je dirige depuis l’entreprise ».

Une extension opérationnelle au premier trimestre 2024

Et la croissance est depuis au rendez-vous puisque la société a doublé son effectif, passant de 15 à 30 salariés, et sa production annuelle avec désormais près de 1 000 tonnes de poisson transformées par an. La clé du succès ? «Nous proposons un produit de grande qualité et 100% Made in France, moins cher et plus sain que le saumon d’élevage, et la truite est également moins riche en graisse mais davantage en nutriments… c’est donc un marché porteur. D’ailleurs, la truite fumée a cartonné lors des dernières fêtes de fin d’année». Ici, les poissons frais sont vidés et coupés en filet pour les étalages des poissonneries ou la fumaison. «La grande distribution représente 70% de notre chiffre d’affaires et les 30% restants sont réalisés auprès des grossistes et maison de fumage» précise l’entrepreneur originaire de Boulogne-sur-Mer.

Pour répondre à l’attractivité grandissante de la truite auprès des consommateurs, une extension du bâtiment est en cours et sera opérationnelle en début d’année prochaine, au premier trimestre 2024. «On commence à être juste en terme de place, en particulier dans l’atelier, avec un site qui a déjà 30 ans. Un gros projet d’extension a commencé en septembre et nous permettra de tripler la taille du bâtiment, l’objectif étant de passer d’un process semi-artisanal à industriel, d’améliorer les conditions de travail des salariés (la pêche est par exemple encore réalisée à l’épuisette) et aussi le bien-être animal». Bien entendu, sans remettre en cause la qualité des produits, bien au contraire.

Jusqu’à 3 000 tonnes de truites fraiches par an

À moyen terme, Truite Service pourrait ainsi transformer jusqu’à 3 000 tonnes de truites fraiches chaque année. «Nous ne ferons pas davantage car cela ne serait pas possible pour les pisciculteurs associés de l’entreprise» précise Laurent Terninck. «La fourniture à nos clients de produits mis en barquette est notamment un axe de développement sur lequel nous avons commencé à travailler».