La Société Bisontine d’Abattage investit un million d’euros
Grâce au plan de relance, la Société Bisontine d’Abattage, SBA, accélère ses investissements et engage un million d’euros pour améliorer son outil. Filiale de la coopérative agricole Franche-Comté Elevage, la société assure la première transformation de la viande de boucherie.
Avant de rejoindre les assiettes des amateurs de viande, bovins, veaux et agneaux passent entre les mains de la quarantaine de salariés de la Société Bisontine d’Abattage, SBA. Spécialiste de la première transformation des animaux, l’entreprise, basée à Besançon, travaille majoritairement pour la coopérative Franche-Comté Elevage, dont elle est une filiale. « Nous ne faisons pas de découpe ni de désossage. Cette partie est assurée par un autre outil de la coopérative, la société Eleveurs de la Chevillotte, notre principal client avec 60 % de notre activité » explique Florent Jacquemin, directeur administratif et financier de la SBA.
Le reste des carcasses répond aux besoins d’autres opérateurs et alimente, comme les viandes des Eleveurs de la Chevillotte, les étals des bouchers, de la grande distribution, des grossistes ou encore les restaurants. L’origine des viandes est, quant à elle, régionale et repose en partie sur les 2 500 adhérents de la coopérative. « 90 % de notre approvisionnement provient de Franche-Comté. En 2020, nous avons traité 10 500 tonnes de viande. »
Un coup d’accélérateur
Pour maintenir un outil local essentiel au travail des éleveurs régionaux, la SBA se lance dans un investissement d’envergure. « Chaque année, nous engageons environ 150 000 euros dans les investissements, mais avec l’appui du plan de modernisation des abattoirs dans le cadre du plan de relance, nous pouvons accélérer les choses. »
L’entreprise, qui affiche un chiffre d’affaires de 3,7 millions d’euros, prévoit un million d’euros d’investissement pour améliorer son outil de production et espère profiter d’une enveloppe de l’Etat susceptible d’atteindre 40 % du montant. Pour en bénéficier, la SBA doit notamment clôturer son investissement avant le 31 décembre 2022. « Nous avons lancé certaines commandes, mais nous sommes tributaires de nos fournisseurs qui se retrouvent particulièrement sollicités et confrontés à la pénurie de certaines matières premières. »
Des thématiques variées
L’investissement entamé par la SBA s’oriente sur quatre thématiques. La protection animale s’inscrit en tête de liste avec des aménagements sur la zone où les animaux arrivent à l’abattoir avec, par exemple, des paillages pour que le sol soit plus confortable. « Le niveau d’attente est élevé concernant le bien-être animal. »
La SBA pense aussi à la sécurité et à la santé de ses salariés en prévoyant des améliorations des conditions de travail qui passent par du convoyage pour faciliter le transport des carcasses. Au registre des conditions sanitaires et de la sécurité alimentaire, l’investissement va optimiser les installations de stérilisation. Enfin, le dernier volet porte sur les enjeux environnementaux avec une amélioration du process de pré-traitement des effluents.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert