La Socarenam lance un second patrouilleur pour la Belgique

Après le Castor en avril, le Pollux le 22 décembre. Le second patrouilleur commandé par la marine royale belge à la Socarenam a quitté la cale sèche du chantier boulonnais pour goûter l’eau du bassin Loubet, sous les yeux du ministre belge de la Défense, Steven Vandeput.

Comme le Castor, le Pollux va prochainement rejoindre son port d'attache, Zeebrugge.
Comme le Castor, le Pollux va prochainement rejoindre son port d'attache, Zeebrugge.

 

Comme le Castor, le Pollux va prochainement rejoindre son port d'attache, Zeebrugge.

Comme le Castor, le Pollux va prochainement rejoindre son port d'attache, Zeebrugge.

Le Pollux, comme son jumeau, est un “Ready Duty Ship” long de 53,5 m, construit en acier à l’exception de sa superstructure en aluminium. Il navigue à une vitesse maximale de 20,8 nœuds, soit 40 km/h par mer formée. Disposant de deux moteurs diesel de 2 880 kW chacun, il est équipé de deux embarcations rapides pouvant atteindre la vitesse de 37 nœuds, d’un canon télé-opéré de 12,7 mm développé par le fabricant belge FN Herstal, et d’un système de commande et de contrôle SEWACO (Sensors, Weapons And Command) de dernière génération.

L’équipage est de 12 marins, mais l’autonomie de neuf jours est calculée pour un effectif de 30 personnes, car des fonctionnaires d’autres services publics (douane, police…) sont attendus à bord en fonction des missions. Disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, les patrouilleurs, au départ de la base navale de Zeebrugge, assureront des missions de surveillance, d’interception de trafics illicites, de lutte contre la pollution, de police des pêches, de sauvetage et de secours en mer.

Les deux navires – les deux premiers commandés construits pour la Belgique depuis le chasseur de mines Primula en 1991 − vont compléter avantageusement les moyens de sa composante marine, qui dispose actuellement d’une flotte composée de deux frégates, de six chasseurs de mines, de deux bâtiments de soutien et d’un navire hydrographique, sans compter diverses unités auxiliaires. Concrètement, ils remplaceront trois bâtiments de types différents, dont deux remorqueurs, peu adaptés aux  missions de patrouille.

Grâce à ce contrat international, se félicite le PDG de la Socarenam, Philippe Gobert, nous faisons désormais partie des chantiers les plus performants.

Un carnet de commandes bien rempli. La Socarenam enchaîne les mises à l’eau de navires de pêche, militaires, de recherche scientifique ou de servitude. Actuellement, elle construit, dans le cadre du projet ARPEGE, le “chalutier du futur”, destiné au marin-pêcheur étaplois Alexis Hagneré. Elle termine aussi un patrouilleur de 54 m pour les douanes françaises : destiné à exercer des missions de surveillance dans les eaux méditerranéennes, ce navire aura Toulon comme port d’attache. Autre bonne nouvelle : le chantier naval a reçu la commande du ministère de la Défense de deux grands patrouilleurs (62 m de long) pour la Guyane française.

Par ailleurs, Socarenam Côte d’Opale, créée à Etaples en 2014, a lancé sa première vedette (11,40 m), la Vigilance, le 9 décembre. La Dévouée, elle aussi affectée aux marins-pompiers du nouveau terminal méthanier EDF de Dunkerque, sera mise à l’eau le 7 janvier.